21/04/2011

Occupation d'une terre en friche à Genève


Depuis dimanche 17 avril, à l'occasion de la Journée internationale des luttes paysannes, occupation de terre dans la Zone industrielle
de Plans-les-Ouates, à Genève.

> Lire ou télécharger la brochure (pdf)
expliquant l'action et la situation agricole.
EXTRAIT : « [...] Acheter à la ferme, créer des coopératives d’achat qui soutiennent l’activité paysanne, cultiver son jardin, son toit, son balcon, etc. C’est bien, mais si nous voulons nous nourrir (si nous n’avons pas choisi de laisser le soin aux industries chimiques de nous concocter des pilules nutritives qui nous permettront d’aller coloniser Mars un de ces quatre lorsqu’on manquera de place), il faut avant tout préserver les terres arables, permettre l’implantation de nouvelles fermes, former des nouveaux paysans, retrouver
une autonomie des savoirs et des pratiques paysannes. Il y a actuellement une prise de conscience des dangers de l’agriculture industrielle, mais nous ne pouvons pas demander aux quelques rescapés que l’on nomme paysans de produire une nourriture saine
et abondante de manière écologique ! Ils sont trop peu, c’est humainement impossible !

Nous ne voulons pas être des producteurs et des consommateurs qui engraissent les patrons de l’agro-industrie, nous sommes capables de subvenir à nos besoins en préservant ou recréant le milieu complexe qui nous permet de faire pousser les végétaux qui nous nourrissent. C’est pourquoi l’accès à la terre – à la ferme, à la coopérative, au jardin
et au balcon – est un enjeu primordial !

Nous souhaitons que la voie paysanne s’impose
Pour en arriver là, il faut qu’un changement mental s’opère, que ceux qui travaillent la terre veuillent exercer leur autonomie, veuillent ne plus dépendre des intérêts des politiciens et des financiers, ne croient plus en leur infériorité ni en l’impossibilité de transformer la réalité, de renverser l’ordre des choses.
C’est ce que nous faisons en occupant une terre fertile, en y construisant notre maison,
en y semant des plantes desquelles nous nous nourrirons, et dont nous reproduirons
les semences. C’est ce que nous faisons en ne cherchant pas à nous contorsionner pour plier notre action dans le cadre de lois qui sont contraires à ce que nous voulons.

[...] Nous ne renverserons pas la tyrannie industrielle en bichonnant une petite oasis bio sous les pluies nucléaires, mais en transformant radicalement les rapports sociaux,
en démantelant les machineries économiques, industrielles et de contrôle social.
Et dans ce cadre nous pourrons développer une agriculture paysanne autonome.

Une agriculture paysanne autonome ne signifie pas qu’une portion de la population, en s’attachant à la tâche de nourrir les autres habitants, n’en devienne, même volontairement, esclave. Ce devrait être le souci de tous, puisque nous en avons besoin pour vivre,
que le travail de la terre ne soit pas une corvée.

Elle ne signifie pas non plus un retour au passé, aux espèces anciennes uniquement, etc... mais la prise en main, par nous mêmes, de l’ensemble des activités nécessaires
à la production d’aliments. Maintien de l’humus, protection à notre échelle des équilibres naturels, des ressources en eau et de la multiplicité de vies végétales et animales, reproduction desNous ne renverserons pas la tyrannie industrielle en bichonnant une petite oasis bio sous les pluies nucléaires, mais en transformant radicalement les rapports sociaux, en démantelant les machineries économiques, industrielles et de contrôle social. Et dans ce cadre nous pourrons développer une agriculture paysanne autonome. [...] »

Apéro-arrosage à 18h tous les soirs.

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