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25/10/2020

25 octobre 1806, naissance de Max Stirner


 « Johann Kaspar Schmidt dit Max Stirner, né le 25 octobre 1806 à Bayreuth et mort le 26 juin 1856 à Berlin, est un philosophe allemand considéré comme un des précurseurs de l'existentialisme et de l'anarchisme individualiste. Il est l'auteur, en 1844, de L'Unique et sa propriété. » (Wikipédia)

> Télécharger gratuitement "L'Unique et sa propriété".
> Idem sur BNF-Gallica.
> Télécharger gratuitement "Le faux principe de notre éducation".
> L'article de Normand Baillargeon.
> L'article de La République des Lettres.

11/08/2019

Le sentiment contre le ressentiment


02/12/2018

Un peu de légèreté pour les fêtes...

"C'est pas parce qu'ils sont nombreux 
à avoir tort qu'ils ont raison !
12 923 citations pour aiguiser l'esprit critique"

Une anthologie de Jean-Pierre Boyer


Une banque vous prête un parapluie quand il fait beau et vous le reprend quand il pleut (George Bernard Shaw) ; Les livres : sève vivante des esprits immortels (Virginia Woolf) ; Toute révolution devrait commencer par une réforme du dictionnaire (Victor Hugo).

EcosociétéPrésentation : Loin des lieux communs et du prêt-à-penser idéologique, cette anthologie rassemble 12 923 citations, aphorismes et proverbes à teneur philosophique, sociopolitique, humoristique et poétique, selon une cartographie sémantique originale. Donnant la parole à quelque 3 500 auteur.e.s qui se sont exprimé.e.s depuis quatre millénaires et sur les six continents, cet ouvrage vous fera vivre un voyage à travers le temps et les cultures qui ont façonné l’histoire de l’humanité, depuis  l’invention de l’écriture jusqu’à l’ère des téléphones "intelligents".

Argent, baiser, bêtise, colère, capitalisme, fin du monde, folie, gouvernement, guerre, préjugé, révolution et xénophobie sont quelques-unes des 708 entrées de cette anthologie hors du commun. De Bouddha à Beauvoir, en passant par Platon, Thoreau, Marx, Arendt, Senghor, Mandela, Bersianik, Giroud, Kristeva, Weil, Leclerc, Vian ou Miron, ces citations ont été choisies pour stimuler l’imagination, la créativité, la réflexion et l’esprit critique. Car comme le disait Coluche avec mordant, c’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison !

Unique et solidement documenté, cet ouvrage est une ressource indispensable à nos quêtes de sens individuelles et collectives, en ce XXIe siècle chargé d’enjeux et de défis à relever.

Editions Ecosociété, 780 pages, 28 euros. Sortie octobre 2018.

Feuilleter les premières pages :

22/04/2012

C'est Théophile qui le dit

« Qu’importe que ce soit un sabre, un goupillon ou un parapluie qui vous gouverne ! C’est toujours un bâton, et je m’étonne que des hommes de progrès en soient à disputer sur le choix du gourdin qui leur doit chatouiller l’épaule, tandis qu’il serait beaucoup plus progressif et moins dispendieux de le casser et d’en jeter les morceaux à tous les diables. » 
Théophile Gautier, préface à Mademoiselle de Maupin (1835).
(Précisons, pour être honnête, que Gautier n'est guère connu pour être un révolutionnaire,
ni même intéressé par la politique, hormis, semble-t-il, un intérêt amusé (de second degré ?) pour les inventions sociales de Charles Fourier).

14/02/2012

Mémoire libertaire

Juste comme ça, un tout petit extrait de La Morale anarchiste,
de Pierre Kropotkine (1889).
« [...] Pendant ces périodes de sommeil, on discute rarementkropotkine
les questions de morale. Les pratiques religieuses, l’hypocrisie judiciaire en tiennent lieu. On ne critique pas, on se laisse mener par l’habitude, par l’indifférence. On ne se passionne ni pour ni contre la morale établie. On fait ce que l’on peut pour accommoder extérieurement ses actes à ce que l’on dit professer. Et le niveau moral de la société tombe de plus en plus. On arrive à la morale des Romains de la décadence, de l’ancien régime, de la fin du régime bourgeois.
Tout ce qu’il y avait de bon, de grand, de généreux, d’indépendant chez l’homme s’émousse peu à peu, se rouille comme un couteau resté sans usage. Le mensonge devient vertu; la platitude, un devoir. S’enrichir, jouir du moment, épuiser son intelligence, son ardeur, son énergie, n’importe comment, devient le mot d’ordre des classes aisées, aussi bien que de la multitude des pauvres gens dont l’idéal est de paraître bourgeois. Alors la dépravation des gouvernants — du juge, du clergé et des classes plus ou moins aisées — devient si révoltante que l’autre oscillation du pendule commence.
La jeunesse s’affranchit peu à peu, elle jette les préjugés par-dessus bord, la critique revient. La pensée se réveille, chez quelques-uns d’abord ; mais insensiblement le réveil gagne le grand nombre. La poussée se fait, la révolution surgit. [...] »
Pierre Kropotkine
morale anarchiste

Le texte complet se trouve à de nombreux
endroits du Web, par écrit ou en version audio.
Il a été également publié en 2004 chez Mille et Une Nuits
et chez Nemo en 2008.

19/01/2012

"Aux Electeurs" (1898)

En ces temps agités de pré-élections, petit
clin d'œil à Alphonse Gallaud alias Zo d’Axa
(1864-1930), pamphlétaire anarchiste individualiste, fondateur des journaux
L'En-dehors et La Feuille. C'est dans ce dernier (n°11) qu'il publie en mai 1898 l'article
"Aux Electeurs”, réédité en 2010 au Passager clandestin sous le titre Vous n'êtes que
des poires !

« Electeurs,
En me présentant à vos suffrages,
je vous dois quelques mots. Les voici :
De vieille famille française, j’ose le dire, je suis
un âne de race, un âne dans le beau sens du mot
— quatre pattes et du poil partout.
Je m’appelle Nul, comme le sont
mes concurrents et candidats.
Je suis blanc, comme le sont
nombre de bulletins qu’on s’obstinait à ne pas compter et qui, maintenant,
me reviendront. Mon élection est assurée. Vous comprendrez que je parle franc.
Citoyens,
On vous trompe. On vous dit que la dernière Chambre composée d’imbéciles
et de filous ne représentait pas la majorité des électeurs. C’est faux.
Une Chambre composée de députés jocrisses et de députés truqueurs représente,
au contraire, à merveille les Electeurs que vous êtes. Ne protestez pas : une nation a
les délégués qu’elle mérite.
Pourquoi les avez-vous nommés ?
Vous ne vous gênez pas, entre vous, pour convenir que plus ça change et plus c’est
la même chose, que vos élus se moquent de vous et ne songent qu’à leurs intérêts,
à la gloriole ou à l’argent.
Pourquoi les renommerez-vous demain ?
Vous savez très bien que tout un lot de ceux que vous enverrez siéger vendront leur voix contre un chèque et feront le commerce des emplois, fonctions et bureaux de tabac.
Mais pour qui les bureaux de tabac, les places, les sinécures si ce n’est pour
les Comités d’électeurs que l’on paye ainsi ? Les entraîneurs de Comités sont moins
naïfs que le troupeau.
La Chambre représente l’ensemble.
Il faut des sots et des roublards, il faut un parlement de ganaches et de Robert Macaires pour personnifier à la fois tous les votards professionnels et les prolétaires déprimés.
Et ça, c’est vous !
On vous trompe, bons électeurs, on vous berne, on vous flagorne quand on vous dit que vous êtes beaux, que vous êtes la justice, le droit, la souveraineté nationale, le peuple-roi, des hommes libres. On cueille vos votes et c’est tout. Vous n’êtes que des fruits…
des Poires.
On vous trompe encore. On vous dit que la France est toujours la France. Ce n’est pas vrai.
La France perd, de jour en jour, toute signification dans le monde — toute signification libérale. Ce n’est plus le peuple hardi, coureur de risques, semeur d’idées, briseur de culte. C’est une Marianne agenouillée devant le trône des autocrates. C’est le caporalisme renaissant plus hypocrite qu’en Allemagne — une tonsure sous le képi.
On vous trompe, on vous trompe sans cesse. On vous parle de fraternité,
et jamais la lutte pour le pain ne fut plus âpre et meurtrière.
On vous parle de patriotisme, de patrimoine sacré — à vous qui ne possédez rien.
On vous parle de probité ; et ce sont des écumeurs de presse, des journalistes
à tout faire, maîtres fourbes ou maîtres chanteurs, qui chantent l’honneur national.
Les tenants de la République, les petits bourgeois, les petits seigneurs sont plus durs
aux gueux que les maîtres des régimes anciens. On vit sous l’œil des contremaîtres.
Les ouvriers aveulis, les producteurs qui ne consomment pas, se contentent de ronger patiemment l’os sans moelle qu’on leur a jeté, l’os du suffrage universel. Et c’est pour des boniments, des discussions électorales qu’ils remuent encore la mâchoire — la mâchoire qui ne sait plus mordre.
Quand parfois des enfants du peuple secouent leur torpeur, ils se trouvent, comme à Fourmies, en face de notre vaillante Armée… Et le raisonnement des lebels leur met
du plomb dans la tête.
La Justice est égale pour tous. Les honorables chéquards du Panama roulent carrosse
et ne connaissent pas le cabriolet. Mais les menottes serrent les poignets des vieux ouvriers que l’on arrête comme vagabonds !
L’ignominie de l’heure présente est telle qu’aucun candidat n’ose défendre cette Société. Les politiciens bourgeoisants, réactionnaires ou ralliés, masques ou faux-nez républicains, vous crient qu’en votant pour eux ça marchera mieux, ça marchera bien.
Ceux qui vous ont déjà tout pris vous demandent encore quelque chose :
Donnez vos voix, citoyens !
Les mendigots, les candidats, les tirelaines, les soutire-voix,
ont tous un moyen spécial de faire et refaire le Bien public.
Ecoutez les braves ouvriers, les médicastres du parti :
ils veulent conquérir les pouvoirs… afin de les mieux supprimer.
D’autres invoquent la Révolution, et ceux-là se trompent en vous trompant.
Ce ne seront jamais des électeurs qui feront la Révolution. Le suffrage universel est créé précisément pour empêcher l’action virile. Charlot s’amuse à voter…
Et puis quand même quelque incident jetterait des hommes dans la rue, quand bien même, par un coup de force, une minorité ferait acte, qu’attendre ensuite et qu’espérer
de la foule que nous voyons grouiller — la foule lâche et sans pensée ?
Allez ! Allez, gens de la foule ! Allez, électeurs ! aux urnes… Et ne vous plaignez plus. C’est assez. N’essayez pas d’apitoyer sur le sort que vous vous êtes fait.
N’insultez pas, après coup, les Maîtres que vous vous donnez.
Ces Maîtres vous valent, s’ils vous voient. Ils valent, sans doute, davantage ; ils valent vingt-cinq francs par jour, sans compter les petits profits. Et c’est très bien :
L’Electeur n’est qu’un Candidat raté.
Au peuple du bas de laine, petite épargne, petite espérance, petits commerçants rapaces, lourd populo domestiqué, il faut Parlement médiocre qui monnoie et qui synthétise
toute la vilenie nationale.
Votez, électeurs ! Votez ! Le Parlement émane de vous. Une chose est parce qu’elle doit être, parce qu’elle ne peut pas être autrement. Faites la Chambre à votre image.
Le chien retourne à son vomissement — retournez à vos députés…
Chers électeurs,
Finissons-en. Votez pour eux. Votez pour moi.
Je suis la Bête qu’il faudrait à la Belle Démocratie.
Votez tous pour l’Âne blanc Nul, dont les ruades sont plus françaises
que les braiements patriotards.
Les rigolos, les faux bonshommes, le jeune parti de la vieille-garde : Vervoort, Millevoye, Drumont, Thiébaud, fleurs de fumier électoral, pousseront mieux sous mon crottin.
Votez pour eux, votez pour moi ! »
Zo D’Axa. La Feuille, 1898.

Je viens de m'apercevoir que notre ami du blog
"La Feuille charbinoise" avait consacré cet été
un long article à Zo D'Axa. Pour le découvrir

Pour les amateurs de vieux papiers : la collection de La Feuille est actuellement en vente sur e-Bay pour 800 euros ou entre 50 et 99 euros/le numéro.

15/01/2012

Rires de résistance

Le 3 janvier dernier, Noël Godin, auteur notamment de l'Anthologie de la subversion carabinée, a publié dans Vents contraires, la revue collaborative du théâtre du Rond-Point, un texte fort alléchant sur
"les cracks méconnus du rire de résistance". Il y parle du
Manuel de communication-guerilla (éd. Zones) déjà évoqué ICI en novembre, de la Spassguerilla, « revisitant les procédés de la critique sociale sur le mode de l’impertinence créatrice », des artivistes d'outre-Rhin, qui proposent « arsenal de tactiques d’agitation joyeuse et de résistance ludique à l’oppression : détournements, camouflages, happenings, théâtres invisibles, attaques psychiques, entartages ».

Son article décrit brièvement quelques-uns de ces « canulars justiciers », notamment celui des « fausses affiches » : « en Grande-Bretagne, des fripons placardent à l’entrée des grands magasins des "free shopping day" (aujourd’hui, tout est gratuit). Tandis qu’on peut lire à Francfort : "Chers clients, afin de mettre à l’essai notre nouveau système antivol,
nous vous demandons de bien vouloir passer par les caisses sans payer." »
Quels sacripans tout de même !
> Lire le texte entier de Noël Godin.

27/11/2011

Résistances citoyennes

« [...] "Pourquoi les médias ne montrent-ils que les violences lors des contre-sommets ? Tout simplement, parce qu’ils sont une partie du système. La perception qu’ils essaient de transmettre est qu’il y a un ordre bien défini et qu’en dehors de cet ordre, c’est le chaos. C’est une vision fausse et perverse parce que ce qu’ils appellent l’ordre est en réalité le chaos. Les médias ont atteint un tel niveau de cynisme qu’ils présentent comme élégant ce qui est barbarie.

Un jour, sur les instructions du dirigeant d’une banque internationale, 25 camions remplis de dollars et d’or ont traversé la frontière d’un pays. Illégalement. Du jour au lendemain, ce pays se transforme en un pays de 20 millions de pauvres. Créer 20 millions de pauvres en une nuit est l’un des actes de barbarie les plus profonds que j’ai vus dans ma vie. Le résultat de ces 25 camions, c’est aussi des centaines de suicides, des gens qui perdent leur maison, qui perdent leur emploi, qui dorment dans la rue, qui n’ont plus d’argent pour s’acheter à manger…

Ce que je vous raconte, c’est la genèse de ce que l’on appelle el corralito, la grande crise économique qui a frappé l’Argentine en 2001 et qui a été produite par la finance internationale. C’est donc de la barbarie pure que l’on nous présente comme étant l’ordre.
Le cynisme n’a plus de limite. Nous ne pouvons donc vivre que dans la résistance. Elle n’est pas plus nécessaire qu’avant : elle l’a toujours autant été. La résistance citoyenne est le seul espace de survie de la civilisation car elle rassemble les gens qui critiquent, les gens qui pensent, les citoyens responsables. C’est le monde de la solidarité contre le monde de la rapine." » Paco Ignacio Taibo II, auteur de polars.


Gros extrait du texte paru dans le hors-série
d'Altermondes ("revue trimestrielle de solidarité
internationale") spécial G20 de novembre.
Le texte complet se trouve sur le site de la revue.

09/03/2011

Libérez les Poètes !

A l'occasion du Printemps des Poètes, qui vient de débuter et se prolongera officiellement jusqu'au 21 mars (ensuite, les poètes pourront aller rhabiller leurs mots loin des projecteurs), un clin d'œil à Boris Vian, dit par Jean-Louis Trintignant, pendant sa tournée, en cours, de "Trois poètes libertaires du XXe siècle (Jacques Prévert, Boris Vian, Robert Desnos)". Daniel Mille à l'accordéon et Grégoire Korniluk au violoncelle.


Au programme de "Trois poètes libertaires" :
Prévert : "Dans ma maison", "Le chat et l’oiseau", "Familiale", "Complainte du cheval", "Pater Noster", "Adrienne", "La Cène", "Aujourd’hui je me suis promené".
Vian : "Qu’y a-t-il", "Un poète", "Chatterie", "Ils cassent le monde", "Deligny",
"Les fourmis", "Les mains pleines", "Je veux une vie", "Je voudrais pas crever",
"L’île déserte", "Bonjour chien", "Le déserteur", "Je mourrai d’un cancer (de la colonne vertébrale)", "Pourquoi que je vis"Si les poètes étaient moins bêtes".
Desnos : "L’éléphant qui n’a qu’une patte", "Déshabille-toi", "Les quatre sans cou", "Couplet de la rue Saint Martin", "Aujourd’hui", "Dernier poème".

> L'interview vidéo de Trintignant à propos du spectacle.

J.-L. Trintignant (et ses poètes) sera à : Morges (Suisse) (16 mars) ; Rueil-Malmaison (théâtre André-Malraux) (18 mars) ; Marmande (19 mars) ; Saint-Raphaël (19 avril) (palais des Congrès) ; Deauville (29 avril) (Th. Casino Barrière) ; Abbeville (5 mai) ;
Vendenheim (26 mai).

08/12/2008

21/11/2008