03/04/2014

Un roman graphique pour ne pas oublier

Wake Up America
"Wake Up America",
de John Lewis, Andrew Aydin, Nate Powell

« Le congressman John Lewis raconte sa vie et notamment son combat aux côtés de Martin Luther King pour l’ouverture des droits civiques aux noirs. Premier volet d’une biographique politique didactique.

Le 20 janvier 2009, jour de la première cérémonie d’investiture de Barack Obama à la Maison Blanche, une mère de famille noire-américaine fait visiter la Cannon House (Bureau du congrès) à ses deux fistons. Son objectif est de les éveiller à la lutte antiségrégationniste à laquelle se sont livrés les gens de couleur aux Etats-Unis dans les années d’après Seconde Guerre mondiale. Par hasard, elle se retrouve dans le bureau d’un des acteurs majeurs de cette période, le député noir John Lewis, face à lui. Celui-ci dispose d’un peu de temps pour lui raconter son combat, à partir des dizaines de photos encadrées sur ses murs. (...) »

Wake Up America
« Aujourd’hui, John Lewis est le dernier survivant des "Big Six", comme on a coutume d’appeler les éminents activistes qui ont organisé, en 1963, la célèbre marche sur Washington pour l’emploi et la liberté. 
Le registre narratif est donc celui de l’autobiographie, soit un fil directeur passé, régulièrement ponctué de flash-forwards (afin de légitimement et symboliquement boucler sur l’investiture de Barack Obama). (...) Sur un découpage et un dessin semi-réaliste encré "en noir et blanc" (beau symbole !) de Nate Powell, le propos est donc didactique et limite austère, souvent récitatif… mais pas rébarbatif pour autant. » (Planete BD)

« (...) La lisibilité est exemplaire, les nombreux effets de mise en scène (planches ouvertes, plongées et contre-plongées forcées, etc.) ne sont jamais gratuits et toujours conçus pour mettre en avant le scénario. (...) » (BDGest)

« En restant le plus fidèle possible à l’itinéraire de cet infatigable défenseur des Droits civiques, les auteurs nous dressent le portrait d’une époque difficile coincée entre principes radicaux et volonté d’émancipation. En s’attardant autant sur les années d’enfance que sur celles du militantisme, ce premier tome nous offre un portrait profondément humain du militant, aussi bien tenaillé par les doutes et les interrogations que détenteur d’une volonté indéfectible. Loin de tout manichéisme, cet ouvrage nous décrit les difficultés et les exigences d’une véritable démarche non-violente. » (ActuaBD)
Editions Rue de Sèvres, 128 planches, 13 euros. Paru en janvier.

Aucun commentaire: