11/04/2014

Au sommaire de "Silence" d'avril


• Un dossier "Décolonisons nos luttes" ;
[Décoloniser nos revendications (avec le sociologue portoricain Ramon Grosfoguel) • Choc des cultures, quelques interpellations (avec Hervé Ott, formateur à l'institut Conflits Cultures Coopérations) • Quand les Blancs prennent toute la place (lutte US) • Pourquoi nos mouvements sont-ils blancs ? (autour d'Amory Starr, activiste - blanche - et sociologue US) • La libération des peuples néocolonisés se fera sans nous (entretien avec Hélène Vincentini, militante de Génération spontanée contre le racisme et l'islamophobie) • Histoire des luttes des immigrations en France : richesse, spécificité et renouvellement (par une militante du Front uni des immigrations et des quartiers populaires).]

• Des articles : Nantes : manipulations et bataille politique (sur la manif NDDL du 22/2) • Les légumes anciens de Moulin Coz (Bretagne) • Projet Crocodiles (dessins sur le machisme ordinaire) • Amazon - exploitations.com  • Résister à la pieuvre Amazon (Entretien avec Jean-Baptiste Malet, auteur de En Amazonie : infiltré dans le "meilleur des mondes")...
• Des brèves (alternatives, climat, ogm, environnement,
énergie, éducation, femmes, Nord/Sud, transition, paix, agenda, livres...).


EDITO de "Silence" n°422
Pour une décroissance anticoloniale
Notre mode de vie occidental basé sur la surconsommation, ainsi que le "développement" qui l'accompagne, reposent sur la domination et la destruction de nombreux peuples du monde. L'approche de la décroissance et l'approche anticoloniale convergent sur la nécessité de remettre en cause radicalement notre système politique et économique qui a des impacts à la fois écologiques et néocolonialistes.

Mais si approches décroissantes et anticolonialistes semblent converger au niveau théorique, dans les faits il y a une rupture entre ces deux milieux. Dans les mouvements militants, on peut bien souvent constater une coupure entre personnes blanches et non blanches, les premières étant quasi-absentes des luttes des personnes issues de l'immigration, les secondes étant peu présentes dans les mouvements écologistes. Pourquoi cette rupture ? Comment la dépasser ? Autant de questions indispensables à se poser pour penser nos mouvements sociaux sans reproduire des mécanismes d'exclusion sociale, et plus encore dans le contexte actuel de montée du racisme dans la société.

Il convient donc de réexaminer nos manières de faire, mais aussi les discours et les revendications de nos mouvements sociaux, pour qu'ils ne soient pas porteurs d'un cadre de pensée néocolonial "par défaut", en "oubliant" de considérer les impacts que peut avoir notre mode de vie sur d'autres. Ce dossier est en grande partie bâti à partir de contributions de personnes blanches. Cet état de fait reflète la difficulté que nous avons eue au sein de Silence même de sortir de notre milieu et de rentrer en contact avec des personnes non blanches engagées sur ces thématiques.

Nous avançons pas à pas pour décoloniser nos luttes et nos manières d'agir, le chemin reste long alors vous aussi faites-nous part de vos initiatives pour avancer dans ce sens.
Guillaume Gamblin
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