11/04/2014

Athènes résiste

Lu sur BastaMag (extraits) :

Athènes : l’ancien aéroport transformé 
en un champ d’expérimentations alternatives
L’ancien aéroport d’Athènes, abandonné depuis 2001, est devenu un terrain d’expérimentations sociales et écologiques : dispensaire et épicerie solidaires, jardin autogéré, oliveraie « participative » de plus de 2 000 arbres ont trouvé refuge sur cet immense espace. Mais l’État grec vient de vendre le terrain à un promoteur immobilier. Dont le projet de luxueuse zone touristique est incompatible avec les alternatives qui ont fleuri. Devront-elles céder la place à une résidence pour nouveaux riches ?

(...) Le « Jardin autogéré de Elliniko », que l’on découvre près d’une ancienne base militaire américaine, est encore plus ambitieux. « Nous avons voulu occuper les terres et leur donner une nouvelle fonction. Les cultiver pour retrouver nos racines paysannes. Et plus d’autonomie économique et alimentaire dans la vie citadine, dans le cadre de l’économie sociale et solidaire », explique Kostas, qui est au potager presque tous les jours. L’expérience est frappante : en poussant la porte d’entrée, c’est dans un petit paradis de légumes que l’on entre. « Ici nous travaillons sans hybrides. Enfin on essaye ! La tomate vient de l’Attique, c’est une variété d’ici, elle est très bonne et productive ».

Sur cette ancienne friche de 2 500 m2, les différentes variétés et espèces cultivées côtoient la flore sauvage et les gravats : de l’ail des ours, des herbes aromatiques, des carottes et des aubergines, des haricots verts et quelques épis de maïs. Tester les méthodes alternatives, « cela va de soi, cela fait partie du même projet politique. On fait de l’agroécologie, on teste l’empaillage et les variétés locales, sans engrais et sans pesticides», affirme Panagiota Maltezou, porte-parole du jardin autogéré et agronome de formation.

(...) Dans un ultime effort pour convaincre les pouvoirs publics, le collectif des habitants a commandité auprès d’un laboratoire de recherche de l’Ecole Polytechnique une étude pour évaluer la faisabilité du « parc métropolitain ». Avec un coût d’investissement très faible, financé par les revenus de certaines installations existantes, le parc métropolitain pourrait ouvrir ses portes immédiatement, et dans dix ou vingt ans être complètement fonctionnel. L’idée : conserver et améliorer les installations existantes, y implanter des musées, des théâtres, des lieux artistiques et des centres de formation et de recherche, en valorisant les bâtiments administratifs existants et les équipements sportifs. Évidemment, l’objectif est d’augmenter les espaces verts arborés, et d’accueillir des cultures en privilégiant des variétés locales, et en renonçant à toute nouvelle construction. (...)
Roxanne Mitralias (10/04/14)
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