19/03/2014

Au sommaire de "Manière de voir" d'avril-mai


"Nouveaux visages 
des extrêmes droites"

I. Au commencement était la haine raciale
Malgré les horreurs du nazisme et les désastres du fascisme, certaines organisations se réclament de ces idéologies. Pour ces mouvements, l’antisémitisme — sorti de l’ombre au début des années 1980 — s’accompagne désormais d’une détestation des musulmans. Dans certains pays, c’est la haine des pauvres, considérés comme des sous-hommes, qui domine, se transformant en haine ethnique, singulièrement à l’encontre des Roms.

Peur et désolation en Hongrie, de G.M. Tamas (2012)
Tuerie hors normes, idées ordinaires, de Remi Nilsen (2012)
Israël aussi…, de Yossi Gurvitz (inédit)
Trois modèles pour une dérive commune, de Dominique Vidal (2011)
Aube dorée, le choc, de Corina Vasilopoulou (inédit)
Le fascisme vert n’existe pas, de Stefan Durand (2006)
Pinochet sans peine ni gloire, de Luis Sepúlveda (2007)

II. A la recherche de la respectabilité
A l’épreuve du pouvoir, certains partis politiques ont policé leur discours, en l’expurgeant des saillies les plus racistes. S’ils agrémentent leur programme d’un volet social pour conquérir de nouveaux électeurs, ils ne renoncent pas à leur fonds de commerce : nationalisme exacerbé et références ethniques.

L’irrésistible ascension du nationalisme flamand, de Serge Govaert (2010)
La victoire posthume de Jörg Haider, de Pierre Daum (2009)
Une droite italienne respectable..., de Raffaele Laudani (inédit)
En Espagne, des relents de franquisme, de Laurent Bonelli (2011)
Nationalisme hindou, libéralisme économique et populisme high-tech, 
de Christophe Jaffrelot (inédit)
Toulon, ville amirale du Front national, de Gilbert Rochu et Yasmina Salhi (1996)

III. Le cas français et l’irruption du social
A la tête du Front national jusqu’en 2010, M. Jean-Marie Le Pen s’est assuré le succès en surfant sur la vague de déceptions nées des politiques de droite et de gauche, tout en multipliant les provocations antisémites. Sa fille a enrichi sa palette et mis l’accent sur la peur de l’avenir des couches populaires et moyennes, sans rien abandonner des principes fondateurs.

Glissements idéologiques du Front national, d'Eric Dupin (2012)
La galaxie frontiste, ses petites embrouilles et ses illusionnistes, 
de Evelyne Pieiller (2013)
Loin des mythes, dans l’isoloir, de Sylvain Crépon et Joël Gombin (inédit)
Sur les ruines d’une gauche sans projet, de Christian de Brie (1990)
Revenir à la politique, de Serge Halimi (1998)
Chronique d’un orphéon médiatique, de Edgar Roskis (2002)

IV. Le paravent culturel
Rien n’est possible en politique sans références culturelles, sans la mobilisation d’un imaginaire collectif — quel qu’en soit le support. Dans le Chili d’Augusto Pinochet comme dans la dictature militaire du Brésil, la télévision jouait le rôle de ciment idéologique. 
Au Japon, le négationnisme envahit les mangas, ces bandes dessinées si populaires. 
En Europe, les idées noires de l’extrême droite passent aussi bien par la musique que par le sport.

> Racisme et violences dans les tribunes, de Patrick Mignon (1992)
Et le rock allemand se fit xénophobe, de Brigitte Pätzold (1993)
Aux origines du vaste complot mondial, de Richard Hofstadter (2012)
Crimes de guerre, négationnisme et mangas, de Philippe Pons (2001)
Télévision et publicité pour gagner les esprits, d'Armand Mattelart (1978)
Un prix Nobel à la rescousse, de Patrick Tort (1998)
Manière de voir, n°134, 8,50 euros.

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