16/12/2013

Nancy • 17 décembre


PINAR SELEK À NANCY LE 17 DÉCEMBRE
Pinar Selek, sociologue, est une militante féministe 
et antimilitariste.
Elle sera à Nancy le 17 décembre, accueillie par le Mouvement pour une alternative non-violente et le Mouvement de l’objection de conscience, en partenariat avec le département de sociologie de l’Université de Lorraine, l’AsSocio et Forum Les Débats pour deux conférences :
• 14h30 à la faculté de Lettres : "Résister en contexte autoritaire".
• 20h à la MJC Lillebonne : "Les mouvements d’émancipation dans la société turque".

• Le 18 décembre à 20h, une rencontre militante avec Pinar Selek est prévue
au Centre culturel autogéré de Nancy.

« Le 11 juillet 1998, Pinar Selek est arrêtée par la police d’Istanbul et torturée pour la forcer à donner les noms des personnes qu’elle a interviewées dans le cadre de ses recherches sur la question kurde. Elle résiste et est alors accusée d’avoir déposé la bombe qui aurait, le 9 juillet 1998, fait sept morts et plus de cent blessés au marché aux épices d’Istanbul. Plusieurs rapports d’expert ont beau certifier qu’il ne s’agit pas d’une bombe mais de l’explosion accidentelle d’une bouteille de gaz, c’est le début d’un acharnement politico-judiciaire qui dure depuis maintenant quatorze ans. Elle passe deux ans et demi en prison.

En 2006, elle est finalement acquittée. Mais la cour de cassation fait appel du verdict. Elle sera à nouveau acquittée une seconde fois en 2008 puis une troisième en 2011 malgré les appels de cette même cour. Le 24 janvier 2013, la 12e cour d’Istanbul, qui a été remaniée, annule sa propre décision d’acquittement et la condamne à la prison à perpétuité. Ses avocats font appel et dénoncent ce déni de justice et l’illégalité des procédures.


Pinar Selek vit aujourd’hui en exil à Strasbourg. Elle adhère à l’association Chercheurs sans frontières-Free Science (CSF) dès sa création en 2011, pour défendre la liberté de la recherche dans le monde et protéger les chercheurs et chercheuses menacés. Elle prépare actuellement une thèse à l’université de Strasbourg sur les mouvements d’émancipation en Turquie et a publié plusieurs ouvrages de sociologie sur la société turque, des romans, et même des contes pour enfants. » (MAN)

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