03/11/2013

Automne chaud à Oaxaca (Mexique)


Le 2 octobre à Oaxaca (sud du Mexique).

Lu sur La Voie du Jaguar :
Le fantôme du soulèvement de 2006 se manifeste à Oaxaca

Des étudiants d’universités publiques et privées, ainsi que des élèves d’écoles normales de la Coordination étudiante oaxaquègne, des professeurs de la Section XXII, des femmes au foyer, des paysans et des organisations sociales se sont mobilisés ce 2 octobre à Oaxaca, pour faire écho au « 2 de octubre no se olvida » [le 2 octobre 1968, date du massacre des étudiants sur la place des Trois Cultures à Tlatelolco. Pour en savoir plus]. Aux balcons, aux fenêtres et dans les rues, nombreux sont ceux qui ont décidé, face à la possibilité d’un affrontement, de rejoindre la manifestation et de marcher aux côtés de leurs enfants et de leurs proches. Certains murmuraient qu’un autre 2006 s’annonçait. « Les jeunes ne sont pas des délinquants, ils luttent pour vous aussi ! » criait une femme aux policiers antiémeute. « C’est la première fois que je manifeste avec mes compañeros et je suis indigné par ce gouvernement qui assassinait des étudiants conscients le 2 octobre [1968], et encore plus indigné parce que l’histoire se répète, avec nous maintenant », commente Javier, étudiant d’une université privée.

« Ces derniers jours, les gens ne se taisent plus, car ils ont manifesté avec nous, étudiants de différentes universités privées et des gens de tout bord, parce que nous luttons tous pour le bien commun, c’est-à-dire pour la justice », affirme Valeria, de l’école normale rurale de Tamazulapam à Oaxaca. Les couleurs des pancartes et les graffitis comparaient l’année 1968 avec l’année 2013, pointant la brutalité de l’État et ce que représentent les partis politiques au Mexique. Des revendications se sont également fait entendre contre les réformes structurelles de l’éducation, de l’énergie, et la réforme fiscale.

« On est en train de revivre l’année 68, car des gens se font assassiner, disparaissent ou sont torturés à tout moment, il y a des oubliés comme les gens touchés par le cyclone. Être étudiant et jeune avec des idées révolutionnaires est toujours considéré comme un délit », affirme encore une étudiante de l’école normale. (...) (Pour lire la suite de l'article.)
Article de Santiago F. Navarro, traduit de l’espagnol par Ana.
Source du texte d’origine : Agencia SubVersiones.

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