05/10/2012

Une monnaie alternative pour les Basques



"Eusko” Bientôt une nouvelle monnaie au Pays Basque. Les membres de l’association
AMBES (Association pour la création d’une monnaie locale, basque, écologique et
solidaire) s’activent pour que le lancement de cette nouvelle monnaie soit effective
au 1er janvier 2013.

Extraits de la présentation de la monnaie locale sur le site Euskalmoneta :
Pourquoi mettre en place une monnaie locale ?
« Pour disposer d’un outil qui favorise l’avènement d’une économie
plus respectueuse de l’être humain et de son environnement naturel et ainsi :
• mettre l’économie au service de l’homme, de la culture et de la planète,
• favoriser les échanges locaux et relocaliser une partie de l’économie
• développer le lien social et les solidarités
• développer l’utilisation et la place de l’euskara
• soutenir des projets locaux d’intérêt commun
• réduire l’impact écologique

Comment ça marche ?
Un lot de billets – infalsifiables – de 1, 2, 5, 10 et 20 unités est édité, échangeables contre leur équivalent en euros. Les particuliers qui procèdent à cet échange ne peuvent plus faire l’échange inverse. Les entreprises, commerces, associations, municipalités, producteurs, artisans, indépendants divers qui adhèrent à la Charte de la monnaie locale peuvent recevoir ces billets comme moyen de paiement. Eux par contre peuvent les échanger contre des euros mais en perdant dans ce cas là 2 % de leur valeur.
Ils sont donc incités à les remettre en circulation.

Une association gère toutes les décisions relatives à cette monnaie, ainsi que l’habilitation des structures et personnes (du restaurant au kiné en passant par l’imprimerie, le comité des fêtes, le paysan ou la piscine municipale…) pouvant recevoir cette monnaie comme moyen de paiement. Dans le même temps, la monnaie locale permet de réorienter une partie de la consommation et de la production. Pour être habilitées à recevoir cette monnaie locale, les entreprises doivent en effet obéir à un cahier des charges, édictant un certain nombre de règles d’inéligibilités : entreprises très polluantes ou connues pour leurs pratiques sociales déplorables, grandes chaînes internationales, agriculture industrielle, producteurs ou commerçants ne se fournissant pas du tout auprès d’autres producteurs locaux.

Les règles qui vont composer le cahier des charges (et qui peuvent évoluer dans le temps) vont peu à peu avoir une influence sur le type d’économie locale, influence d’autant plus importante que l’usage de la monnaie locale s’étend. Les entreprises auront intérêt à s’adapter pour ne pas perdre cette clientèle grandissante, ce pouvoir d’achat local au profit d’autres entreprises qui sont elles aux normes relocalisatrices, linguistiques, écologiques et sociales promues par le Cahier des charges.

Intérêt pour le consommateur 
La monnaie locale favorise l’emploi local et le commerce de proximité et de ce fait la qualité de la vie. La monnaie locale permet de se poser la question de l’origine et de la manière dont sont fabriqués et distribués les produits et services qu’il consomme au quotidien. Elle représente la garantie de faire ses achats auprès d’entreprises manifestant un intérêt minimal pour le territoire où elles sont installées, ainsi que pour la diversité linguistique et culturelle, et les valeurs écologiques et sociales. Elle lui permet de manifester au quotidien, par un geste des plus concrets et visibles, par un instrument des plus simples à porter et à utiliser, son attachement à son territoire et à un certain modèle de société et d’économie. Le consommateur quotidien devient acteur. [...] »

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