« Emanation du Comité de solidarité avec les peuples
du Chiapas en lutte (CSPCL), l’association Échanges Solidaires s’est créée en 2002 pour diffuser le café produit par les coopératives zapatistes en résistance.
Ce projet est une manière concrète d’accompagner le mouvement zapatiste dans sa marche vers une autonomie culturelle, politique et économique, en empruntant des chemins alternatifs. Il s’agit aussi de tisser d’autres relations avec des luttes d’ici et de là-bas et d’essayer de construire des alternatives à la mondialisation néolibérale.
Par les échanges solidaires, nous échangeons nos rêves
d'un autre monde.
Afin d’éviter aux coopératives de devoir s’endetter en attendant le paiement de la récolte, l'association pré-paie la plus grande partie de celle-ci
au moment de la commande qui s'effectuera d’ici à la fin décembre 2011.
Outre le prix supérieur du café payé directement aux coopératives, l’intégralité des bénéfices de la vente des paquets de café est ensuite reversée aux communautés zapatistes. Cet argent est remis aux responsables des « Conseils de bon gouvernement » pour qu’ils décident eux-mêmes de l’utilisation la meilleure. Composés de représentant-e-s de chaque commune autonome, ces structures administratives, créées par les zapatistes en 2003, sont chargées de mettre en œuvre les projets collectifs d’éducation, de santé, de production. Mais aussi de veiller à ce que l’aide provenant de l’international soit répartie en fonction des besoins les plus urgents et ne se concentrent pas seulement dans certaines communautés, les plus connues ou les plus accessibles. »
« Ssit Lequil Lum, "Les fruits de la Terre Mère" en tzeltal, est la toute dernière des coopératives zapatistes. Elle est située dans la région Nord du Chiapas, où sont particulièrement actifs les groupes paramilitaires. Elle a choisi de franchir un pas supplémentaire sur le chemin de l’autonomie en refusant toute certification officielle dont les normes, imposées sans discussion avec les producteurs, ne correspondent pas toujours aux réalités locales. Elle développe à l’inverse une certification indépendante avec l’appui d’une université de Veracruz. Ce sont les producteurs eux-mêmes en relation avec des techniciens d’agro-écologie qui définissent la liste des points à certifier. Ne s’arrêtant pas à la récolte, comme la certification biologique, cette auto-certification, qui impose à la fois une culture sans produits chimiques et des normes sur la qualité du travail après la récolte des grains, est validée par les autorités zapatistes. »
PRIX : 3,40 euros le paquet de 250 g, cinq paquets au minimum
(grains ou moulu). Pour Paris/RP (distribution au local de l'association, Paris 11e) ;
pour la province, envoi postal (port inclus).
>Pour en savoir plus sur le café proposé, les coopératives associées, la vie des communautés caféicoles du Chiapas, les quelques autres produits proposés
(cuir ou brodés), etc., cliquez ICI.
>Pour accéder directement au bon de souscription (pdf à imprimer et à envoyer par la Poste, avant fin décembre 2011. Les paquets seront disponibles en juin 2012), c'est ICI.
4 commentaires:
Bonsoir.
Il semble qu’il s’agit d’être « aveuglément » solidaire, en commandant un café dont on ignore tout. Il est bon ? Ou dégueu ? C’est de l’Arabica ? Du Robusta ? En quelles proportions ? Torréfié comment, etc.
Ça vous semble « normal » de ne rien en dire ?
Même un commerçant n’ayant rien à faire de la moindre solidarité se comporte autrement...
Karl-Groucho D.
Aaaah...
À force de me tordre le cou dans tous les sens, je lis, sur l’illustration (l’étiquette ?)« 100 % Arabica ». Ouf.
K.-G. D.
Le titre et l'image d'un post c'est bien, mais rien ne vaut de lire un texte jusqu'au bout pour avoir une information.
Ainsi, à la fin de ce texte (comme de la plupart de mes textes), vous auriez vu un lien "Pour en savoir plus... sur le café" et vous auriez eu votre réponse et plus encore en moins de 30 secondes.
Je ne bois pas de café donc je ne peux vous dire s'il est bon, quelconque ou extra. Il m'aurait été facile d'écrire "il est solidaire et en plus il est super bon", comme tout bon "commerçant". Et vous l'auriez cru sans vous poser de questions. Je ne l'ai pas fait et laisse les gens juger par eux-mêmes.
Est-ce qu'avant d'acheter un paquet d'une nouvelle gamme d'une grande marque de multinationale, vous demandez un descriptif de sa composition, de la façon dont il a été fabriqué, etc. ou vous laissez-vous simplement séduire par le packaging et la publicité sexy et exotique qui l'a annoncé et a titillé votre envie d'essayer ? Allez, avouez.
Ce site n'a pas pour but d'avoir un avis sur tout mais de donner des pistes pour aller plus loin, vers des sites ou des pages plus spécialisées pour se faire son propre avis (même s'il est différent du mien). Je n'ai pas l'intention de mâcher le travail, chacun autogère sa recherche de connaissance. Même si parfois ça peut fatiguer un peu certains neurones qui ont perdu l'habitude de s'interconnecter.
Pour le reste, je suis d'accord que le fait d'être solidaire n'implique pas de faire n'importe quoi, de cautionner des produits de mauvaise qualité ou des organisation peu transparentes. Dans ce cas, de toute façon, le produit n'aurait guère d'avenir et sa production et son commerce s'arrêteraient vite malgré toutes les bonnes volontés militantes. Même les militants solidaires aiment les bonnes choses et ne sont pas forcément masochistes (si si !).
Le fait que ce café n'utilise pas de produits chimiques, que sa transformation soit non industrielle, est déjà une première étape positive.
Certains boutiques équitables le commercialisent. A vous de voir et de goûter.
En allant, par exemple, sur le site de la coopérative bio Atanka (http://www.atanka.com/producteurs/cooperatives-zapatistes.aspx), vous y lirez des précisions sur sa qualité : "100% arabica et excellent, de première qualité. Et bio". Vous y lirez également quelques commentaires de consommateurs. Idem sur le site de Manaterra.org.
A lire aussi le long article sur Médiapart (http://blogs.mediapart.fr/blog/atenco/160409/cafe-vraiment-equitable).
Le Chiapas produit 35% du café du Mexique. C'est une région connue pour la finesse des arômes de ces fruits, souvent cultivés en altitude, et la qualité de ces arabicas typés, parfois légèrement acidulés.
Mais, attention, certaines exploitations de café bio au Chiapas sont liées aux paramilitaires. D'où l'intérêt de connaître la traçabilité du produit et d'avoir une relation suivie avec les producteurs.
Merci d'être passé et de vous être exprimé.
À kuriakin
« Le titre et l’image d’un post c’est bien, mais rien ne vaut de lire un texte jusqu’au bout pour avoir une information. »
Mettre l’information en évidence, de façon synthétique, ce serait trop respectueux et trop rationnel.*
Mieux vaut distribuer des petites leçons plutôt que de se remettre en cause ?
Et question cause, drôle de façon pas drôle de desservir celle du Chiapas.
Je trouve
« Est-ce qu’avant d’acheter un paquet d’une nouvelle gamme d’une grande marque de multinationale, vous demandez un descriptif de sa composition, de la façon dont il a été fabriqué, etc. ou vous laissez-vous simplement séduire par le packaging et la publicité sexy et exotique qui l’a annoncé et a titillé votre envie d’essayer ? Allez, avouez. »
Allons-y, encore une leçon.
Curieuse libidodo.
Et merci pour les préjugés.
Il se trouve (puisque je suis sommé de me justifier) que je ne fous JAMAIS les pieds dans les hangars à multinationales (vraiment JAMAIS). Question café, je passe par « ma » coop, où je prends du Moka Sidamo d’Éthiopie, censé éthique, même si je me méfie fort de l’organisme de certification ! Et j’envisage même de me passer (dur) de thé et de café pour ne boire que du local. Et malheureusement, ni thé ni café au bord des chemins par chez moi...
« Mais, attention, certaines exploitations de café bio au Chiapas sont liées aux paramilitaires. D’où l’intérêt de connaître la traçabilité du produit et d’avoir une relation suivie avec les producteurs. »
Je sais bien, d’où ma demande de précision...
Merci pour la réponse.
Mais... Cherchant le bon de commande, je bondis.
Désolé, faut pas faire n’importe quoi : « Étui pour téléphone portable » !
Est-il vraiment nécessaire de commenter ce genre de trafic acculturant ?
Je comptais offrir tout plein de café solidaire, là, à la fin de cet affreux mois.
Je choisirai d’autres moyens de solidarité.
Bonne continuation quand même.
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* Non seulement je ne fous JAMAIS les pieds dans les hangars à multinationales, mais j’ai choisi de ne pas subventionner les/mes/nos ennemis, et n’ayant pas d’abonnement internet, je cours les points WiFi, où il est assez pratique de lire de l’info synthétique, quitte, à la suite de cela, à enregistrer les pages pour les consulter ensuite à tête moins encombrée.
K.-G. D.
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