Sans être fan des appels bravaches, souvent sans lendemain mais qui font du bien
à la dizaine de personnes qui les a lancés, en voici tout de même un, exceptionnellement,
sorti il y a un peu plus d'une semaine... :
« Une dynamique libertaire unitaire en 2012 !
Lors de la réunion du 22 janvier, voilà l'appel qui a été rédigé par No Pasaran,
Alternative libertaire, le FRAP, la CGA, les "Amis de l'égalité" et des autonomes :
Appel à toutes celles et à tous ceux qui ne veulent plus
des patrons,des banquiers, des gouvernements et des politiciens
Nous sommes nombreu-x-ses à ne plus vouloir de cette économie. Elle est faite de pillage au Sud, et partout du gaspillage, de la destruction des hommes et des ressources dans la course à la croissance des profits. Pour s’enrichir encore, patrons, banquiers, gouvernements et politiciens nous bonimentent que c’est "LA CRISE !", qu’ils n’y peuvent rien et qu’il faudra bien qu’on se serre la ceinture si l’on veut garder les fameux "acquis".
On peut toujours gueuler qu’on ne paiera pas leur crise. Droite comme gauche s’accordent :
il faudra que l’on paie.
Nous sommes nombreu-x-ses à ne plus vouloir de ces cortèges funèbres qui accompagnent l’enterrement des retraites, des services publics, des libertés, bientôt de la sécu, dans des grèves défouloirs programmées par des bureaucraties partenaires sociales du MEDEF négociatrices en notre nom.
Nous sommes nombreu-x-ses à ne plus vouloir de cette société de la peur ni de ces Etats au service des riches. Patrons, banquiers et actionnaires se gavent des profits de la spéculation, du remboursement des dettes. Ils ne distribuent plus les miettes du gâteau. Dans ce contexte, comme rien ne s’oppose réellement à eux, la colère des exploités monte. Il reste alors aux gouvernements la police partout et la justice complice. Il reste la désignation de boucs émissaires. Il reste à nous faire peur par la chasse au pauvre, à l’étranger, au terroriste potentiel, à l’"activiste", au contestataire, au syndicaliste en rupture… bref, à tout ce qui pourrait représenter, un jour peut-être, un danger pour eux.
Pour les protéger, droite et gauche nous vendent "sécurité" et contraintes.
Nous sommes nombreu-x-ses à ne plus vouloir de ces politiques. Droite et gauche agitent le nationalisme dans le produisons français, achetons français… Pourtant leurs amis patrons et banquiers n’ont d’autre patrie que leur portefeuille. Nous, nous n’avons rien contre le plombier polonais, le travailleur africain ou chinois. Droite et gauche tentent de nous effrayer avec le FN, le spectre d’un 21 avril, qu’elles agitent en repoussoir. Pourtant elles mènent déjà de nombreux points de la politique du FN. Ici, elles font mine de s’opposer, ailleurs dans la grande Europe, elles s’unissent dans des gouvernements d’union sacrée comme en Espagne, en Italie ou en Grèce pays où elles ont même passé un pacte avec l’extrême droite.
Patrons, banquiers, gouvernements et politiciens nous ont conduits dans le mur.
On peut espérer que ce soit "la crise finale", "la crise historique", le "stade suprême" du capitalisme mais il y en a tellement eu de ces crises que l’on y croit plus. Le capitalisme est toujours là, il n’est pas cardiaque et ne crèvera pas d’un AVC.
Cessons de geindre, refusons de continuer. On ne joue plus votre jeu du pacte
républicain qui sert à protéger les intérêts des riches.
A partir de là, comment croire que les élections mettront fin à la guerre sociale
que nous mènent les capitalistes ? Il nous appartient à nous toutes et tous de construire
les ripostes. C’est pourquoi nous lançons un appel à la constitution de comités,
assemblées, collectifs, conseils, forum… tout ce qu’on voudra, pour décider librement
de ce que l’on veut. Nous lançons un appel à mettre en débat le productivisme, la fin immédiate du nucléaire (emblème du sécuritaire, des productions dangereuses, du profit, de la société militarisée), la gestion capitaliste de l'habitat, des transports, les contraintes que nous imposent les frontières (répression
des "sans-papiers"), les mesures incompatibles avec le capitalisme, la gratuité…
Nous lançons un appel à organiser des rencontres avec nos amis des pays
européens et d’ailleurs qui mènent le même combat.
On sait que cette campagne ne sera pas facile. On sait que l’on nous reprochera, surtout les "démocrates de gauche" de faire le jeu de Sarko, voire même de Marine… pendant que la droite et les fachos verront la main d’un complot anarcho-autonome déstabilisant les institutions. Mais, nous ne voulons plus que l’on parle et décide en notre nom. Plutôt que de voter par défaut, décidons enfin de ce dont nous voulons.
La prochaine réunion est fixée le dimanche 26 février 2012 à 11h,
au local d'Alternative Libertaire, 92, rue d'Aubervilliers, à Paris (angle des rues Riquet
et Stalingrad, M° Stalingrad ou Riquet). Elle est bien entendu ouverte à tous,
organisé-e-s comme non-organisé-e-s ! »
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