08/05/2011

La civilisation de l'empathie fait son chemin

Vient de paraître
"Une nouvelle conscience pour un monde en crise.
Vers une civilisation de l'empathie", de Jeremy Rifkin
rifkin

Présentation : « Jeremy Rifkin propose une relecture de l'histoire de l'humanité dans une perspective sociale et altruiste. Avec un constat : jamais le monde n'a paru si totalement unifié (par les communications, le commerce, la culture) et aussi sauvagement déchiré (par la guerre, la crise financière, le réchauffement de la planète, la diffusion de pandémies) qu'aujourd'hui. L'émergence d'une "conscience biosphérique" et ses conséquences sur notre manière d'appréhender différemment la société, l'économie ou l'environnement, sera probablement un changement d'avenir aussi gigantesque et profond que lorsque les philosophes des Lumières ont renversé la conscience fondée sur la foi par le canon de la raison. En retraçant la grande fresque des mutations de notre civilisation, dont le moteur principal est la conscience altruiste de l'être humain, Jeremy Rifkin dévoile des fils conducteurs restés ignorés jusqu'ici. »
Aux éditions "Les liens qui libèrent". 580 p., 29 €.

Jeremy Rifkin, qui c'est çui-là ?
JR est notamment l'auteur de Beyond Beef, en 1993, contre les excès de la consommation de viande aux Etats-Unis, source d'obésité et d'accaparement de terres cultivables, d'appauvrissement du tiers-monde et de production de méthane. Il parle de l'instauration inéluctable du "travail en miettes" (La Fin du travail), notamment via les nouvelles technologies, des progrès et des risques des biotechnologies (Le Siècle biotech), du nouveau rôle d'Internet dans l'économie et de ses conséquences sociales et politiques (L'Age de l'accès), de l'Europe et de l'importance de sa consolidation (Le Rêve européen). Il préside la Fondation sur les tendances économiques (Foundation on Economic Trends). (photo : Stephan Röhl. CC)

Survol de la thèse de Rifkin en vidéo (VO) en 10 min 40.

> Lire la longue interview de Jeremy Rifkin, signée Frédéric Joignot
pour Le Monde (22/4/11) (accompagné sur le blog de l'auteur de l'intw
d'un intéressant encadré sur "la nouvelle science de l'empathie").

Extraits : « J. R. : [...] Depuis une vingtaine d'années, une vision neuve de la nature humaine émerge de la biologie et des sciences cognitives. Les dernières découvertes des spécialistes du cerveau et de l'apprentissage chez l'enfant nous obligent à revoir la vieille conception d'un être humain naturellement agressif, égoïste, utilitariste. Ces recherches montrent que nous sommes des animaux sociaux qui supportons mal la souffrance des autres et la destruction de ce qui vit, réagissons de concert, en vue de l'intérêt général, quand nous sommes menacés. [...]
L'Américaine prix Nobel d'économie 2009 Elinor Ostrom nous a appris que seule la coopération des acteurs permet de faire respecter des "biens communs" aussi importants que les ressources maritimes d'un territoire ou ses terres fertiles. Quant au "pair-à-pair" ou peering, qui fait circuler les innovations dans un collectif, il devient un principe opératoire courant dans les associations humanitaires comme les plus grandes entreprises. [...]
Tous ces modèles économiques reposent sur un postulat diamétralement opposé à la conception libérale orthodoxe d'un homme agissant seulement par intérêt individuel. Quand on lui en donne l'occasion et les moyens, l'être humain se révèle toujours disposé à collaborer avec les autres dès qu'il s'agit de contribuer à l'intérêt général ou à améliorer l'existence de tous. »

> Lire aussi "La civilisation empathique", allocution prononcée devant
la British Royal Society for the Arts par Jeremy Rifkin (mars 2010) (13 pages, pdf).

> Dans l'article de S. St-Jacques, paru dans Cyberpresse, il est précisé que
« La Civilisation de l'empathie propose d'inventer un modèle de "capitalisme distribué". Pour illustrer ce nouveau modèle, Rifkin parle de la naissance d'une troisième révolution industrielle qui serait empreinte d'une conscience de la biosphère. Dans une économie "zéro carbone", les maisons et édifices deviendraient des micro-centrales d'énergie renouvelable. Avec les surplus d'hydrogène et d'électricité partagés, on pourrait créer des réseaux de partage ("open source"), un peu à l'image de l'internet. »

> Vous trouverez d'autres articles sur les différents bouquins de
Rifkin sur le Web. Egalement, un certain nombre de vidéos d'interviews ou de conférences, mais pour l'instant non traduites en VF (excepté un 13 min sur France24).
> Quelques articles sur l'empathie et les coopérations
animales dans le label "non-violence" d'UtopLib.

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