« [...] Les 700 adhérents de l’association Roule Ma Frite, créée fin 2005 à Marseille,
ont trouvé un moyen de rouler moins cher, et aussi de polluer moins. Comment ? Les huiles
de friture usagées sont récoltées dans les restaurants, puis filtrées et retraitées, avant d’être vendues 70 centimes d’euro et même 40 centimes si le client-adhérent se charge de la récupération de l’huile de friture. Il suffit ensuite de couper cette huile recyclée avec du gazole, pour moitié, pour faire rouler la voiture. Le bilan ? Outre le recyclage de déchets qui contribuent sinon à boucher les canalisations et à alourdir notre facture d’eau, cette approche permet une économie d’une quinzaine d’euros en moyenne par plein et une réduction de 50 à 70% de la pollution par rapport aux gaz d’échappement classiques
(y compris absence de métaux lourds et de gaz soufrés). [...] »
"Roule Ma Frite - Marseille" précise la philosophie de sa démarche :
« Face aux réalités de la pollution en ville, la voiture doit être un dernier recours en matière de déplacements. Mieux vaut utiliser la marche à pied, le vélo ou les transports
en commun pour se déplacer.
L'utilisation que nous faisons de nos voitures est une aberration.
50% des trajets font moins de 3 kilomètres. Nos villes sont engorgées de voitures ne transportant qu'un seul conducteur alors que les transports en commun ne sont pas
utilisés pleinement. La faute aux tarifs excessifs de ces derniers mais également à
un comportement individualiste encouragé par les institutions. Moins de voitures
dans les villes c'est beaucoup moins de pollution, d'accidents et de stress.
Une baisse des tarifs des transports en commun (voire la gratuité), l'amélioration des réseaux, l'utilisation de carburants alternatifs couplés à l'installation d'économiseurs de consommation pour ceux-ci, la création de pistes cyclables et la mise à disposition de vélos permettraient d'inciter rapidement les citadins à laisser tomber leur voiture. Même quand nous ne pouvons pas faire autrement que d’utiliser une voiture, nous avons la possibilité
de partager celle d’une association ou d’une société comme Autopartage ou de pratiquer
du covoiturage par le biais d’inscription sur des sites Internet comme www.covoiturage.fr.
L’huile végétale ne doit être utilisée comme carburant qu’en dernier recours à toutes ces solutions. Elle peut néanmoins être compatible avec l’autopartage et le covoiturage. Dans une démarche écologique, le mieux est d’utiliser de l’huile végétale recyclée car
il s’agit d’un déchet. Elle n’a donc pas été produite pour de l’énergie mais pour la consommation humaine. Même si elle présente des caractéristiques moins bonnes que certaines huiles végétales pures, la quantité d’énergie dépensée pour en faire du carburant est tellement faible que le gain environnemental est très important.
Souvent de nouveaux adhérents nous expliquent qu'ils ont ou avaient pour habitude de s'alimenter en huile dans les supermarchés en achetant des bouteilles d'un litre d'huile de tournesol à bas prix... Notre position est toujours la même : nous ne sommes pas favorables à l'achat d'huile dans les supermarchés, cela favorise la "super" production dont on connaît les méfaits, de plus une fois cette huile utilisée, que fait on des bidons en plastique vides, sachant que pour faire un plein, il faut entre 40 et 60 litres, imaginez
le nombre de bouteilles en plastique que cela génère. Bref... En pensant faire un geste écologique, on pollue deux fois plus!
Roule Ma Frite à Marseille permet également de modifier les véhicules en bi-carburation
et de monter des économiseurs de carburants destinés à réduire encore plus la pollution. »
Roule Ma Frite, 18, rue de Transvaal, 13004 Marseille.
D'autres Roule ma frite se sont créées depuis en France :
Oléron, Rochefort, Royan, Lyon, Aubenas.
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