03/03/2011

Les pionnières de la parité

Le 9 mars, sortira en salles We Want Sex Equality, de Nigel Cole.
« Au printemps 68, en Angleterre, une ouvrière découvre que, dans son usine, les hommes sont mieux payés que les femmes. En se battant pour elle et ses copines, elle va tout simplement changer le monde... Inspiré d'une histoire vraie : les grèves à l'usine Ford de Dagenham, usine où 850 travailleuses ont manifesté afin de dénoncer la discrimination sexuelle dont elles étaient victimes dans l'appréciation de leur travail.
Cette action en particulier a donné un coup de fouet au mouvement pour les droits
des femmes en Angleterre. »


Avec Sally Hawkins, Bob Hoskins, Miranda Richardson... Grand Prix et Prix du public
au Festival du film britannique de Dinard 2010.

we want sex equality
> Lire la critique de toutlecine ou d'Obeca ou connaître la vraie histoire de cette grève sur cineart (extrait ci-dessous) :

• Qui : 183 ouvrières couturières
de l'usine Ford de Dagenham.
Quand : juin 1968 durant 3 semaines.
Pourquoi : elles sont payées 15% de moins que des ouvriers non qualifiés alors que leur travail, assembler le revêtement des sièges des voitures, exige une réelle qualification. Les ouvrières réagissent au fait d'être "déclassées" au sein de l'entreprise. La pyramide des salaires chez Ford compte 5 catégories, le "grade A", est le plus bas, le "grade E" le plus élevé. Or, la rémunération des ouvrières ne correspond qu'à 85% de celle d'un ouvrier classé "grade B", alors qu'elles devraient percevoir un salaire "grade C".
dagenham strike
Les revendications : les grévistes exigent d'être payées 6 pence de plus par heure.
A l'époque, elles gagnent
17 livres par semaine, pour
40 heures de travail hebdomadaire.
Au cours des négociations,
Fred Blake, le syndicaliste qui représente les ouvrières auprès de Ford, les encourage à amener la grève sur le terrain des inégalités salariales entre hommes et femmes. [...] Les ouvrières finissent par accepter de reprendre le travail et négocient un salaire plus proche de celui des hommes. Elles doivent désormais percevoir 92% de leur paie, au lieu des 85% auxquels elles avaient droit précédemment, ou, dit autrement, l'écart n'est plus que de 8% (contre 15% auparavant).
Les couturières de Dagenham accèdent en 1984 enfin au salaire correspondant
au "grade C", vingt-six ans après la naissance de leur mouvement. »

> Lire l'interview des vraies protagonistes par le Guardian (en anglais).

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