On connaît l'histoire. Les anciens guerilleros rentrés dans le rang, qui deviennent soldats de l'armée régulière... Eh bien voilà. La Guerilla jardinière, elle aussi, est en train de se faire prendre de court et de se faire récupérer par les institutions municipales.
Doit-on s'en plaindre (c'est une rébellion, une prise de liberté originale et indépendante, recadrée, reprise en main) ? Doit-on s'en réjouir (le but – se réapproprier l'urbain, le détourner et rehumaniser la ville en lui rendant des parts de nature, favorisant la multiplication des zones sauvages dans le béton – est facilité) ?
En Ile-de-France (Paris, Aubervilliers, Bagneux, Clamart, Fontenay-aux-Roses, Malakoff, Nanterre, Pantin...), Naturparif, l'association Laissons pousser, l'agence régionale pour la nature et la biodiversité, soutenus par les collectivités locales, viennent de lancer l'opération "Laissons pousser" : des sachets de graines de fleurs des champs et de graminées seront distribués aux particuliers et aux associations, libre à eux et à elles de les semer dans la ville (pieds des arbres, entre deux coins de bitume, en bas des immeubles, sur les ronds points, sur les bords de route, dans tous les endroits délaissés...).
Apprenez également que de plus en plus de municipalités semblent ouvertes à la réappropriation et au fleurissement des certaines rues par leurs habitants. Pour se faire entendre, mieux vaut bien sûr être constitués en association... Alors, que mille fleurs sauvages s'épanouissent !
> Le site de "Laissons pousser" (avec notamment des conseils pour
bien semer et les lieux de distribution de graines) ICI.
> Le forum français des GG pour échanger des rdv, former des groupes, etc., ICI.
lancée par nos amis belges.
> Plus radical, le récit de la récupération de terres qui a eu lieu le 28 mars à Dijon.
> Le site très complet de la Gardening Guerilla britannique
(voir aussi la vidéo ci-dessous) ICI.
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