19/11/2009

La vie meilleure, mode d'emploi

Tout le monde s'y met ! Effet de mode ou vague de fond, allez savoir... D'ailleurs, on s'en fiche. Le principal, c'est que les expériences se multiplient et qu'elles fassent des petits. On a tous à y gagner.

En octobre, c'était au tour de Courrier international, un magazine peu connu pour ses accointances gauchistes ou écologistes, de nous parler d'une "autre vie" et des alternatives à la société actuelle, dans un hors-série spécial.


EDITO de Courrier International Hors-série
"La vie meilleure"

Changement en profondeur ?

« Préserver la planète pour les générations suivantes, partager les ressources, choisir au quotidien de n’être “ni maître ni esclave”, comme le suggérait le poète Khalil Gibran, c’est possible. C’est ce dont témoignent une multitude d’initiatives individuelles et ­collectives menées aux quatre coins du monde, dont la presse internationale se fait l’écho. Partout des femmes et des hommes réinventent leur vie, transforment leur quartier, renoncent à la voiture ou en restreignent l’usage, consomment autrement, travaillent moins et différemment. Et pas seulement parce qu’ils y sont contraints par la récession. Cette “crise de plus” s’accompagne d’une prise de conscience. La parole, les idées, semblent libérées, comme le montrent des intellectuels tels que l’Américain Amitai Etzioni ou le Philippin Walden Bello. Et la solidarité, la gentillesse et la lenteur retrouvent toute leur place après avoir été reléguées au rang de niaiseries par des décennies d’individualisme forcené. Cet élan est-il voué à rester marginal ou annonce-t-il un changement en profondeur ? Espérons que les politiques sauront le prendre en compte et s’attaquer aux énormes défis économiques, alimentaires et ­climatiques. Pour prolonger ce hors-série, Courrier international continuera, chaque semaine, à publier d’autres expériences, dans une page intitulée “La vie meilleure”. »
HS n°2009-3. Disponible depuis le 8 octobre 2009. 7,50 euros.

Quelques titres piqués au hasard dans le sommaire : La reprise ? Mon œil!; Libérons-nous de l'hyper-consommation ; Un capitalisme coopératif ? ; Les vertus de la démondialisation ; Pour en finir avec le PIB ; "Il faut changer la vie" ; Place aux guérilleros "verts" ; La simplicité volontaire, mode d'emploi ; La résistance par l'artisanat ; Le bonheur, un concept à méditer ; Un écoquartier d'exception ; Sept moyens idiots pour nous sauver ; La revanche des indigènes ; La maison consciente gagne du terrain ; Le pari des énergies propres ; Halte au gachis alimentaire ! ; Place au microcrédit ; Du slow food au slow money, etc.

UtopLib : je n'ai pas encore lu ce magazine. Cela semble très consensuel et parfois sujet à débat (article sur la "voiture écolo", par exemple), mais intéressant à découvrir pour une première approche globale mais pratique des problèmes.

2 commentaires:

Unknown a dit…

J'ai commenté la couverture de ce magazine ici : http://www.dailymotion.com/video/xbc82z_courrier-international-hs-incoheren_news

A bientôt.

kuriakin a dit…

Bien vu ! D'accord avec vous. Très drôle (et dramatique).

Les contradictions sont partout. Il m'arrive aussi de sourire (jaune) quand je vois sur certains blogs écolo ou même décroissants, des pubs automatiques google faisant la promo de voitures ou du nucléaire EDF... Ces sites n'y sont pour rien car ils choisissent pas les annonceurs, mais bon... C'est pour cela que perso j'ai choisi de ne pas réserver de place aux pubs google.

Ceci dit, Courrier international ne se revendique pas journal écologiste ou du développement durable, ni même journal "progressiste". Il est plutôt le journal des "décideurs" qui s'intéressent au monde.
Et on sait aussi que "l'automobile est un poids lourd du marché publicitaire", comme le titrait le figaro.fr le 3/8/10 : 23% des investissements !, devant la distribution (13%). Renault a investi 224,1 M d'euros sur les 6 premiers mois, Peugeot 175,7 M, suivi par Citroën... Ils ne vont pas cracher dans la soupe qui fait vivre la majeure partie des médias.

Des publications (papier ou net), nouvellement créées, et qui se disent écolo et développement durable (ou qui comptent se faire un peu de blé -bio- en surfant sur la vague) multiplient des publicités ou publireportages bien plus critiquables car plus insidieuses.