19/01/2009

Que 100 jardins s'épanouissent !


Un peu de beauté dans un monde de brutes ! Pour une petite bouffée de printemps bien avant l'heure, allons jeter un oeil sur les jardins partagés.

"Jardins partagés", "communautaires", "collectifs", "solidaires", "d'insertion sociale"... On les baptise de différents noms, selon leur région d'origine, leur histoire, leur mission, les gens à qui ils s'adressent, la façon de répartir leur (petite) production (chacun produit pour ses propres besoins ou pour le distribuer)..., mais ils restent "une démarche plus qu'un jardin. L'expression d'une envie collective d'habitants d'être acteurs de leur territoire", comme l'indique le Carnet de voyage vers les jardins communautaires (pdf téléchargeable) du réseau Le Jardin dans tous ses états (site très complet, avec pleins de doc pratiques à télécharger).

Ces jardins de proximité à l'initiative des habitants sont des écoles de démocratie directe, des creusets de réflexion sur notre rapport à la nature et à la biodiversité, des lieux de rencontres, de partage et d'entraide, des moments de création de richesses directes (légumes, fruits...). A New York, les community garden existent depuis 1973.

Des municipalités (Paris, Lyon...) jouent le jeu en laissant à dispo un peu de terrain inexploité, aident les associations, tout en tentant bien sûr de contrôler leurs activités et sans hésiter à les expulser avec compassion dès qu'un promoteur apporte des arguments intéressants pour les finances de la ville. Mais ne crachons pas dans la soupe aux choux, prenons ce qu'on nous donne mais ne nous arrêtons en si bon chemin. Réapproprions-nous les friches. Pour chaque nouvel immeuble construit, plutôt qu'un parking, demandons un terrain à partager entre habitants et voisins.

Des chercheurs ont calculé que la production et la consommation des produits de son jardin potager équivaudrait pour certains foyers les plus modestes à un 13e mois ! Face à la crise alimentaire qui s'annonce, ne serait-il pas temps de commencer à réfléchir à la conversion d'une partie des parcs et jardins publics, des squares des villes, en potagers partagés ? Pour la transformation des casernes, de l'Elysée et des ministères en terrains d'élevage bio, nous verrons ça après la révolution (mais on peut commencer à lister les espèces à y placer. Je serais assez pour des vaches et des laiteries).

Quelques articles et sites pour en savoir plus :
> Le portail des jardins partagés et d'insertion d'Ile-de-France, édité par Graine de Jardins, qui depuis 2001, aide les jardins partagés à se développer.
> Les Amis des jardins ouverts et néanmoins clôturés (AJOnc) propose notamment des fiches techniques sur la biodiversité dans votre jardin, une liste des jardins du Nord -
Pas-de-Calais, la proposition de loi sur les jardins collectifs adoptée par le Sénat en 2003...
> Les fiches téléchargeables de l'ouvrage Jardinons ensemble (2003),
> Une revue de presse (avec les articles en jpg) de jardins.wordpress.com.
Notamment un grand dossier de la revue Silence (novembre 2008).
> Quand ils ne sont pas obnubilés par les élections à venir (ça arrive !),
les Verts (et les autres associations écologistes) peuvent être de bons conseils
(voir avec le groupe de votre ville).
> Des compagnons belges se sont baladés à travers les jardins collectifs à but social du Québec.
> Les conseils administratifs de la Mairie de Paris et de sa cellule Main-Verte
pour créer un jardin partagé à Paris.
> Chez FrancVert, webzine environnemental, un tour d'horizon des différents
types de jardins collectifs.

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