de Catherine Malabou
Présentation par l’éditeur : Pourquoi certains philosophes parmi les plus importants du XXe siècle ont-ils élaboré des concepts d’anarchie indispensables pour comprendre la situation contemporaine de la pensée en matière d’éthique et de politique sans jamais toutefois se reconnaître anarchistes ? Comme si l’anarchisme était quelque chose d’inavouable, qu’il faudrait cacher alors même qu’on lui vole l’essentiel : la critique de la domination et de la logique de gouvernement.
Au fil de l’interprétation critique de textes d’Aristote, Schürmann, Levinas, Derrida, Foucault, Agamben et Rancière, se dégagent dans cet ouvrage les éléments d’une pensée du « non-gouvernable », qui va bien au-delà d’un appel à la désobéissance ou d’une critique convenue du capitalisme. Au moment où s’éveille la conscience planétaire du besoin de politiques alternatives, Catherine Malabou propose de réélaborer une pensée philosophique de l’anarchisme. La seule qui permette d’interroger la légitimité même de la domination gouvernementale et de bousculer notre confiance en la nécessité d’être dirigés pour survivre.
SOMMAIRE
I. Tour d’horizon.
II. De la dissociation entre anarchie et anarchisme.
III. La vertu des chefs de chœur, Archie et anarchie dans la Politique d’Aristote.
IV. L’anarchie ontologique. Reiner Schürmann de la Grèce aux Andes.
V. L’anarchie éthique. Hétéronomies d’Emmanuel Levinas.
VI. L’« anarchisme responsable ». Jacques Derrida.
et l’impossible déconstruction de la pulsion de pouvoir.
VII. L’Anarchéologie. Le dernier gouvernement de Michel Foucault.
VIII. L’anarchie profanatrice. Zones de Giorgio Agamben.
IX. L’anarchie mise en scène. Jacques Rancière sans témoins.
X. Conclusion. Être vs anarchiste.
Éditions PUF, 408 pages, 21 euros. Paru le 5 janvier 2022.
Écouter l’interview de Catherine Malabou
(Les Matins de France Culture du 5 janvier 2022) :
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