10/10/2020

17 nov. Contre la réintoxication du monde

blocages

17 NOVEMBRE
Appel à une seconde vague d’actions
contre la réintoxication du monde

« Dans la première moitié de l’année 2020, le déferlement viral aura provoqué un ralentissement inédit de la dévitalisation marchande de la planète. Au cœur du confinement s’est alors diffusée une lucidité partagée, mais trop souvent désarmée et isolée, quant à l’urgence de faire barrage in extremis à la production du désastre.

Le 17 juin dernier,
alors que la machine se ré-emballait de plus belle, plus de 70 actions, blocages, rassemblements se sont déployés simultanément à travers le pays. Ils ont matérialisé un premier grand rebond de luttes de terrain contre la réintoxication de monde.

C’est pour donner une nouvelle fois corps à ce front commun, frappant par son énergie et sa diversité, qu’un ensemble de collectifs réunis le 30 août dernier à l’occasion d’un rassemblement sur la zad de Notre-Dame-des-Landes ont décidé d’appeler à une seconde vague d’actions coordonnées le 17 novembre prochain. (...)

Nous pourrions rester effaré.e.s, enlisé.e.s dans le sentiment qu’il est déjà trop tard. Mais nous pouvons aussi parier sur la puissance d’un sentiment de révolte partagé et d’une exigence de conséquence qui puisse enfin bouleverser radicalement la donne. L’année a déjà été marquée par quelques victoires de luttes ancrées – liant résistances directes de terrain, mobilisations larges et recours juridiques : abandon d’Europacity sur les terres de Gonesse et de l’urbanisation menaçant les Lentillères à Dijon, du Center Park en gestation dans la forêt de Roybon et de l’A45 entre Lyon et Saint-Etienne… Nous devons passer un seuil. Misons fermement sur le fait qu’il devienne dorénavant de plus en plus difficile pour eux de légitimer des projets destructeurs de milieux vivants. Parions que partout où des luttes déterminées viendront y faire obstacle, nous les forcerons dorénavant à renoncer !

Quant à l’existant et dans la foulée des initiatives liées à l’anniversaire de l’explosion de Lubrizol, nous appelons les habitant.e.s des villes et des campagnes à informer et accentuer localement la pression sur les secteurs qui leur semblent le plus évidemment toxiques et dispensables : cimenteries, usines de pesticides ou productions de gaz et grenades de la police, industrie aéronautique, publicitaire ou construction de plates-formes Amazon sur des terres arables, unités d’élevage industriel, développements de l’industrie nucléaire, clusters développant la numérisation de l’existence et un monde sans contact avec le vivant…

Nous appelons à renforcer,
chemin faisant, des liens avec les travailleurs qui dépendent économiquement de ces secteurs de productions et chantiers. L’urgence sociale, c’est de penser avec elles et eux les mutations possibles des activités nécessitant un maintien des revenus et droits acquis, les réappropriations nécessaires des lieux de travail, ainsi que les rapports de force à engager pour garantir des ressources pendant les périodes de transition. (...) »

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> L'article de "Lundi.am"

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