19/11/2015

Je bouge, tu bouges, il bouge...

Lu sur Politis :

COP 21 : « Nous ne respecterons pas 
l’interdiction de manifester »

Les appels à la résistance se multiplient depuis l’annonce, mercredi soir par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, de l’interdiction des manifestations en marge de la conférence de l’ONU pour le climat.

• Le site Avaaz lance un appel à « recouvrir la place et les rues avoisinantes de chaussures, qui symboliseront chacun de nos pas », en guise d’alternative à la manifestation physique, interdite dans Paris. Concrètement, l’organisation spécialisée dans les cyberactions et les campagnes de pétition invite tout un chacun à lui envoyer une paire de chaussures signée et décorée. Des volontaires feront également la collecte sur la place de la République jusqu’au 29 novembre, assure Avaaz.

Maxime Combes, économiste et membre d’Attac, s’est exprimé à titre personnel sur son blog, formulant une série de propositions pour contourner l’interdiction de manifester :
– Occuper un même jour, aux quatre coins du pays une série de centres commerciaux. L’interdiction de manifester concerne en effet la voie publique et non le domaine privé, fait valoir l’économiste.
– Rendre les transports gratuits en libérant leur accès.
– Occuper l’Espace Génération climat, au Bourget, où des animations sont prévues avec des multinationales.
– Encourager les ONG accréditées à se faire entendre, « quitte à provoquer une crise, au sein même des négociations. »
« Ce n’est pas en demandant la permission que l’on écrit l’histoire ! », lance le militant, qui pointe un « état de nécessité » face au dérèglement climatique. « Désobéir est devenu une nécessité. Pour préserver la démocratie et la planète », insiste-t-il.

Attac appelle de son côté à « renforcer » toutes les initiatives prévues en région
le week-end du 28 et 29 novembre, qui ne font pas l’objet d’une interdiction.

• Les désobéissants, collectif d’activistes non-violents, ont annoncé dans un communiqué leur intention de ne  « pas respecter l’interdiction de manifester le 29 novembre ». L’association dénonce une « stratégie du choc » destinée à « utiliser les attentats tragiques pour restreindre les libertés ». Refusant « la suspension de l’état de droit que constitue l’état d’urgence » les désobéissants appellent donc à manifester à midi, place de la République, « dans le calme, sans haine et sans violence. »

• Les organisateurs de la marche prévue entre Notre-Dame-des-Landes et Paris ont décidé de maintenir en l’état leur mobilisation. « On continuera à manifester, à lutter dans ce monde, et à s’opposer à l’escalade sécuritaire et aux lois liberticides », a déclaré l’assemblée générale. Le départ reste donc prévu samedi 21 novembre à 8 h 30 depuis la ZAD, « en vélo, tracteurs et autres véhicules ». Le convoi devait initialement rejoindre d’autres marches parties d’Agen et de Forcalquier, sur le plateau de Saclay, à dix-neuf kilomètres au sud-ouest de Paris, vendredi 27 novembre. Les détails de ce rassemblement sont encore en discussion. Selon des participants joints par téléphone, les marcheurs partis de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) le 25 octobre maintiennent eux aussi leur programme.

• La coalition Climat 21, qui regroupe 130 organisations, « regrette qu’aucune alternative n’ait été trouvée ». Le week-end du 28 et 29 novembre, elle comptabilise 2173 événements et 57 marches dans 150 pays et assure qu’« une forme alternative de mobilisation citoyenne » est à l’étude concernant Paris.
Depuis samedi, ces organisations ont plusieurs fois réaffirmé leur détermination à ne pas déserter le terrain de la mobilisation citoyenne. « Nous ferons part de créativité pour mobiliser et rassembler. Pas de COP21 sans mobilisation de la société civile », assurait mercredi soir la porte-parole de la coalition, Juliette Rousseau.

A SUIVRE...

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