24/01/2015

Vient de paraître

L'art de la révolte :  Snowden, Assange, Manning
"L'art de la révolte : 
Snowden, Assange, Manning",
de Geoffroy de Lagasnerie

Présentation de l’éditeur : Edward Snowden,
Julian Assange et Chelsea Manning sont les figures essentielles des luttes qui se jouent autour des secrets d’État et de la surveillance de masse, des libertés à l’ère d’Internet, de la guerre et du terrorisme. Ils sont souvent considérés comme des lanceurs d’alerte révélant des informations.

Pour Geoffroy de Lagasnerie, ils sont bien plus que cela: ce sont des personnages exemplaires qui réinventent un art de la révolte. Avec eux, nous assistons à l’émergence d’une nouvelle manière de penser la politique et de se constituer comme sujet politique.

La pratique de l’anonymat telle que WikiLeaks la fait fonctionner, les gestes de fuite et les demandes d’asile de Snowden ou d’Assange rompent avec les formes traditionnelles de la contestation. Dès lors, ces modes d’action nous conduisent à nous interroger sur le fonctionnement de l’espace démocratique, sur les notions de citoyenneté, d’État, d’appartenance, de prise de parole, d’espace public, de collectif, et nous invitent à reformuler le langage de la philosophie critique. La théorie contemporaine concentre son attention sur les rassemblements populaires comme Occupy, les Indignés ou les printemps arabes. Et si c’étaient les démarches solitaires de Snowden, d’Assange, de Manning qui constituaient les foyers où s’élabore une conception inédite de l’émancipation ?

Geoffroy de Lagasnerie est philosophe et sociologue.
Il est professeur à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy.
Editions Fayard, 220 pages, 17 euros.

« (...) Quand les pratiquants de la désobéissance civile reconnaissent la légitimité d’une législation (naguère, le philosophe Thoreau accepta la prison après avoir refusé de payer un impôt), les trois révoltés nient la pertinence même d’un cadre juridique auquel on ne leur a jamais demandé de consentir. À travers ces trois destins hors du commun, les fondations mêmes de l’État moderne et son contractualisme implicite subissent un tremblement de terre… qui n’a rien de virtuel. » (Philomag)

Aucun commentaire: