01/12/2014

Quand le Roybon se zadifie...

ZAD Roybon

Lu sur ZadRoybon :
Dimanche 30 novembre, nous nous sommes retrouvé-e-s à plus d’un millier de personnes à Roybon (Isère) pour nous opposer au projet de Center Parcs et nous réapproprier la forêt des Chambaran, volée par Pierre & Vacances (30 ct / m2). En traversant le site du chantier, nous avons montré que cette forêt est à tou-te-s, et nous avons constaté qu’elle est aujourd’hui détruite à toute vitesse pour un projet qui, en plus d’être inutile, se réalise sur argent public dans un déni démocratique ahurissant (cf. résultats de l’enquête publique). Notre promenade s’est achevée à la maison forestière de « la Marquise », propriété abandonnée de l’ONF, que nous occupons massivement à partir d’aujourd’hui et jusqu’à l’abandon définitif du projet de Center Parcs. Cette maison nous servira de base arrière pour organiser notre lutte pour une forêt sans Center Parcs. Cette lutte est la sœur d’autres mobilisations et l’occasion de montrer que d’autres mondes sont possibles et existent déjà.

Nous appelons toutes celles et ceux qui le souhaitent à nous rejoindre :
pour une nuit ou pour la vie, une lutte sur place ou à emporter, chacun selon ses moyens.
Ce n’est que le début. ZAD partout !
Pierre, les vacances sont finies !

Le post précédent :
En à peu près un mois, la jolie forêt des Chambaran s’est transformée en ruine, jonchée d’arbres à terre, entassés, prêts à devenir des étagères en aggloméré. La terre est à nue, blessée par les imposantes machines qui y sont à l’œuvre. On ose à peine se demander ce qui est arrivé à tous les animaux qui habitaient là…. Vu du ciel, c’est encore plus choquant : déjà 30 hectares ont été défrichés. Ces quelques photos prises d’ulm nous renvoient la réalité en pleine face.

Un « chantier vert », qu’ils disaient
La réalité, c’est que depuis l’accord du préfet il y a un mois, ça tronçonne, ça abat, ça broie, ça creuse à tour de bras. Et ce sans aucun respect des engagements de réalisation d’un chantier à faible impact environnemental (« chantier vert », disent-ils), pas de traces de modification graduelle du milieu, et on se demande bien quand le déplacement des espèces promis par Pierre et Vacances a pu être organisé.

La politique du fait accompli
Aujourd’hui, plusieurs recours sont déposés ou sur le point de l’être. Mais la société Pierre et Vacances choisit le passage en force. Espérant sans doute mettre la justice devant le fait accompli, comme cela a été fait ailleurs. Sur le chantier, ça travaille de jour comme de nuit, la semaine et les weekends, et même les jours fériés. Coûte que coûte, Pierre et Vacances détruit la forêt des Chambarans à toute allure. En un mois, 35% de l’abattage prévu a été réalisé, dans deux mois, tout sera largement à terre.

Le vrai service public
Tout ceci se déroule sous l’œil vigilant et bienveillant des forces de l’ordre, qui, elles non plus, ne lésinent pas sur leur implication : patrouilles quotidiennes, en 4×4 et en motocross, et même surveillance aérienne en hélicoptère. On se demande en quoi surveiller un chantier privé relève du maintien de la paix, ou même tout simplement du service public ?

Le bien commun à protéger, c’est la forêt des Chambaran. C’est elle qu’il faut défendre si l’on se place du côté du service public. Et non pas défendre les intérêts de Pierre et Vacances qui privatise une forêt publique, avec la complicité des collectivités. Plus encore que la forêt, c’est même l’eau potable de toute la région qui est mise en danger par ce projet, et que nous cherchons à protéger.
ZAD partout !

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