09/11/2014

Le Testet on the radio



Une nouvelle émission autour du barrage de Sivens et la zone du Testet.

En compagnie du collectif Faut pas pucer, lors d'une transhumance solidaire des anti-barrage (en savoir plus sur cette transhumance). Avec aussi : Victoria Xardel, éditrice de Sans aucune retenue, bulletin de Sivens, et Aurélien Berlan, membre de la Coordination du 25 octobre. (J'avoue n'avoir pas compris grand chose à leur point de vue tel qu'il est exprimé dans l'émission, le mieux est sûrement de lire leur bulletin éphémère... Peut-être).

Extrait de Sans aucune retenue, numéro 7.
(...) Carcenac, dont l’asthénie mentale est sans doute due aux 35 années de magouilles réussies au Conseil général, n’imaginait pas que sa baronnie puisse être contestée. Ce que les mafias nucléaires et scientifico-industrielles quémandent depuis des années, l’association locale de contre-expertise écologiste l’offrait sur un plateau : un « débat public» qui aurait permis de dire que la « société civile » avait été entendue. Mais il a craché dans cette main tendue. L’Etat national est moins stupide: il va faire appel à sa spécialiste de la «démocratie participative », Ségolène Royal.

Le scénario est ficelé d’avance : il y aura une « concertation » avec « toutes les composantes » du mouvement, sauf bien sûr celles qui « refusent le dialogue » et seront qualifiées, dans ce « Grenelle de Sivens », de « minorité d’extrémistes hostiles à la démocratie ». Il en résultera à coup sûr qu’il faut quand même faire le barrage, mais en plus petit – cette fois sera saisie la seconde perche tendue par le collectif Testet, que la passion de la contre-expertise a conduit à dénoncer un projet non pas inacceptable mais surdimensionné. Et la vallée du Tescou sera démocratiquement aménagée.

Il en va ici comme partout ailleurs. La radioactivité, même à faible dose, n’en est pas moins mortelle pour le genre humain ; tout comme pour les abeilles on sait aujourd’hui que les infimes traces de pesticides sont plus dangereuses que les intoxications massives. Depuis le 26 octobre, on sait aussi que les armes à « létalité réduite » tuent – mais qu’au fond, personne n’en est responsable. Le renard accuse le piège, il ne s’accuse pas lui-même. Nous voulons rappeler cette banalité oubliée : Mesdames et Messieurs les ministres, potentats locaux, policiers, négociateurs en tout genre, l’État c’est vous.

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