17/11/2014

21 novembre • Saint-Etienne

"Ortiz, général sans dieu ni maître"
Antonio Ortiz
Projection-débat, à 20 h, animé par Le Coquelicot, 
à La Dérive, 31, rue Basse-de-Rives.
« Le 24 juillet 1936, juste après la colonne Durruti, Antonio Ortiz, prend la tête de la colonne de la CNT-FAI qui a porté son nom. C’est la deuxième colonne qui se lève contre Franco. 
Ces colonnes réalisèrent ce que personne d’autre ne fît : elles reprirent durablement du terrain aux fascistes, sur le front d’Aragon. Après la défaite, il s’engage dans les corps francs d’Afrique, blessé il est hospitalisé, avant de repartir dans les "commandos d’Afrique" du Général Leclerc, puis dans le premier bataillon de choc comme instructeur du premier commando lourd. Il débarque à Saint-Tropez, participe à la bataille de Belfort et fait la campagne d’Allemagne où il est grièvement blessé. A la fin de la deuxième guerre modiale, il tentera à plusieurs reprises d’assassiner Franco. »

> Lire aussi l'analyse de la revue A Contretemps sur le film (pdf). Extrait ci-dessous.
« (...) Rigoureux, mesuré et, par bien des aspects, irrévérencieux pour la légende, le commentaire se fait l’écho de l’extraordinaire complexité de la révolution espagnole. En évitant le discours apologétique et anesthésiant, il recadre en permanence les propos d’Ortiz et élargit la perspective historique dans un souci plus pédagogique que militant.
Rien n’y est omis de ce qui fait question : les débordements anti-religieux, le culte de la personnalité autour de certains leaders, les expéditions punitives, les contradictions internes, le poids du moralisme, la bureaucratisation des appareils. Exigeant, le commentaire ne transige pas avec l’épopée : il l’admet, il la montre, il s’en défie. C’est le prix de la lucidité. Qu’on ne s’imagine pas un seul instant, cependant, que ce film aurait, par souci démystificateur, adopté le ton hautain de l’analyse critique, c’est tout le contraire. Sa force, il la doit à l’extraordinaire émotion qu’il véhicule en restituant à l’événement toute sa dimension humaine. (...) »

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