04/07/2014

NDDL : portrait(s) de lutte(s)

Promenez-vous sur la ZAD pendant que Vinci n'y est pas... avec la photographe Isabelle Rimbert. Sur son site, de belles photos des zadistes (d'hier et d'aujourd'hui) de Notre-Dame-des-Landes associées à leurs paroles baignées d'utopies. Ça donnerait presque envie de sauter sur son vélo pour aller les rejoindre. Ce week-end ?

« Tous Camille », 
Notre-Dame-des-Landes.
« Fin octobre 2012. Les premières expulsions venaient d’avoir lieu à Notre-Dame-des-Landes, et c’était la renaissance d’un combat qui dure depuis le milieu des années 60 contre la construction d’un aéroport sur une zone humide particulièrement préservée aux abords de Nantes.
Ma vie partagée entre Paris et le Morbihan voisin m’a permis de passer beaucoup de temps sur la  zone d'aménagement différé rebaptisée par les habitants Zone à Défendre (Zad). J’y ai traîné mes bottes un bon moment, d’abord sans sortir mon appareil photo, juste en découvrant les lieux et les gens. Assez vite, j'ai eu envie de proposer un portrait de cette lutte. Une lutte assumée, à visage découvert, contre l’image bien souvent caricaturale et cagoulée qu’en propose une partie des médias. Aux journalistes, les occupants de la Zad disaient se nommer tous "Camille". Curieuse de ces Camille, j'ai cherché à comprendre "qui défend quoi et pourquoi ?" Voilà l’objet de ce projet photo.
Il ne s’agit surtout pas de donner à voir des "représentants" de cette lutte, mais des incarnations possibles de celle-ci. Dans toute sa diversité. Avec l'envie de poser l'humain au coeur du sujet. Au fil des rencontres, et en toute subjectivité. Ainsi, je demande à la personne de m’emmener sur un lieu de la Zad qu’elle aime tout particulièrement. Là, je fais un portrait. Puis je photographie le lieu. Enfin, je pose une question : pourquoi es-tu ici, dans ce combat ?... Autant de visages, de paysages, de raisons de lutter, chacun apportant sa pierre à l’édifice.
Et plutôt qu'une énième infrastructure inutile, l'édifice serait donc une micro sociéte autonome, hétérogène et bigarrée, imparfaite mais debout. A qui il reste l’audace de résister. De refuser un système mortifère qu’illustrent l’aéroport et le monde qui va avec..
Et de proposer, in vivo, l’embryon d'autre chose. » (Isabelle Rimbert)

> Pour voir ce reportage.

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