03/07/2014

L'hôtel Bauen fait chambres à part

hôtel Bauen Argentine

À lire dans Libé du 29 juin :
L’hôtel Bauen, coopérative anti-crise, 
entre en résistance

« Occuper, résister, produire ! » Le slogan de l’hôtel Bauen de Buenos Aires, symbole des entreprises argentines récupérées et autogérées par leurs travailleurs après la crise économique et sociale de 2001, est plus que jamais d’actualité. (...)
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Lire aussi sur Autogestion-asso.fr (avril 2014) :
Solidarité avec les travailleurs de l'hôtel Bauen
L’hôtel Bauen est une des entreprises récupérées par les travailleurs les plus emblématiques en Argentine. Fermé par ses propriétaires suite à une manœuvre frauduleuse qui a jeté à la rue tous les travailleurs fin 2001, le grand édifice de 20 étages, situé en plein centre de Buenos Aires, a été abandonné pendant plus d’une année avant qu’un groupe d’anciens travailleurs ne l’occupe le 21 mars 2003. Pendant onze années, un processus autogestionnaire a été entrepris, permettant de créer 130 postes de travail et de valoriser, pratiquement sans financement extérieur, un hôtel vidé et abandonné par ses patrons. En plus, il a transformé un hôtel, qui était précédemment le symbole de la corruption du pouvoir, en un lieu de réunion et de solidarité pour les mouvements sociaux, les syndicats et les organisations de travaileurs, où se sont tenues des centaines de journées d’organisation et de débat, y compris des événements universitaires et culturels.

Mais l’hôtel Bauen n’est pas seulement un emblème de l’autogestion. Son origine est également un exemple clair de la connivence et de la corruption entre le pouvoir économique et la dictature génocidaire qui a ensanglanté l’Argentine entre 1976 et 1983. Le Bauen a été construit pour le mondial de football de 1978 avec les crédits accordés par une banque de l’Etat (La Banade), qui n’ont jamais été remboursés. Du fait de cette dette, l’Etat pourrait très bien récupérer la propriété de l’hôtel. Au lieu de cela, la dette des entrepreneurs n’est pas remboursée, la justice a estimé que l’entreprise Mercoteles (continuité de l’entreprise originale) est propriétaire de l’immeuble et a ordonné l’expulsion de la coopérative de travailleurs. Cette décision a été contestée par la coopérative mais les recours ont été rejetés par toutes les instances judiciaires.

Le 21 mars 2014, à l’occasion du 11e anniversaire de la récupération de l’hôtel Bauen par les travailleurs, l’ordre d’expulsion a été adressé à la coopérative. Les travailleurs et de nombreuses organisations sociales sont disposés à résister en espérant qu’une solution définitive, qui reconnaisse le travail et le rôle social, économique et culturel de l’entreprise autogérée, soit trouvée, et que ne soit pas récompensés les entrepreneurs corrompus et complices de la dictature.

N’hésitez pas à envoyer un e-mail de soutien aux travailleurs de l’Hôtel Bauen (prensabauen (at) gmail.com ou andres.ruggeri (at) gmail.com) ou à faire une photo de groupe de votre association, de votre section syndicale ou de votre entreprise coopérative avec une mention de soutien et de l’envoyer aux adresses indiquées.

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