21/05/2014

Les citoyens mettent la main à la pâte

Lu sur Tour de France des alternatives (extraits) : 

La démocratie, ça marche !
(...) Les 800 habitants de Vandoncourt, dans le Doubs, n’ont pas attendu que la démocratie participative soit à la mode pour s’impliquer dans la vie de leur village. Ils disposent de nombreux canaux pour faire entendre leur voix. Et si la municipalité est toujours en charge des affaires courantes, aucune décision importante n’est prise sans le consentement des citoyens. (...)

Pour comprendre l’origine de la dynamique participative qui anime le village, il faut remonter au début des années 1970. À cette époque, une bande de jeunes emmenée par Jean-Pierre Maillard-Salin, un jeune retraité de l’Education nationale, décide de présenter une liste aux élections. Leur slogan : « Démocratie, contrôle populaire et autogestion ». Afin d’établir leur programme, ils mettent sur pied un questionnaire et recueillent les désidératas de la population. Lors des élections, la liste l’emporte et l’ensemble des candidats présentés entrent au Conseil municipal.  (...)

L’équipe municipale a bien compris que pour que les habitants se réapproprient durablement la politique, il ne suffit pas de les écouter, mais vraiment les intégrer au processus de construction de la décision publique : « Le conseil municipal n’est pas une chambre d’enregistrement. Si la majorité de gens en face de nous n’est pas d’accord, on les suit. Car si on les prend pour des cons, ils cesseront rapidement de participer », estime Yves Montavon. (...)

Mais si la vie associative est toujours foisonnante à Vandoncourt, la participation des citoyens aux commissions, elle, est en berne. Étienne, la trentaine, pense que la démocratie participative fait partie de « l’esprit du village », ce qui ne l’empêche pas de bouder les commissions. « Je n’en vois pas l’intérêt. L’équipe municipale fait bien son travail et quand on a quelque chose à dire, on peut le faire », argumente-t-il. (...)

Jean-Marie Bart, conseiller général qui connaît bien l’expérience vandoncourtoise pense que la « démocratie participative à des limites. Ce sont toujours les mêmes qui participent », note-t-il. La baisse de l’implication citoyenne s’explique par la « tendance actuelle à privilégier l’individu plutôt que le collectif », estime Véronique Fiers. (...)

Alors, pour éviter que l’héritage de Jean-Pierre Maillard-Salin ne soit progressivement effacé par la routine, Patrice Vernier veut « relancer l’utopie » et faire en sorte que « l’intelligence collective continue à œuvrer au service du village ». Y parviendra-t-il ?
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