26/03/2014

Vient de paraître


"Survivre et vivre.
naissance de l’écologie",
coordonné par Céline Pessis

« Dans l’après 68, Survivre et Vivre, le mouvement de scientifiques critiques rassemblés autour du grand mathématicien Alexandre Grothendieck, dénonce la militarisation de la recherche et l’orientation mortifère du développement technoscientifique. Rapidement devenus les fers de lance d’une fronde antiscientiste, ces "objecteurs de recherche" sont des acteurs de premier plan dans l’émergence du mouvement écologique français.

Aux côtés de Pierre Fournier, ils participent à l’essor du mouvement antinucléaire. Lié aux objecteurs de conscience, à des mouvements hygiénistes et naturistes, à des agrobiologistes et des naturalistes, Survivre et Vivre prône la subversion culturelle et essaime en une vingtaine de groupes locaux. Proche de Robert Jaulin, Serge Moscovici et Bernard Charbonneau, il s’affirme comme le "laboratoire idéologique de la révolution écologique".

Ce livre présente les principaux textes de la revue Survivre... et Vivre. éditée par le mouvement de 1970 à 1975, elle fut la première revue d’écologie politique influente. Des contributions d’anciens membres de Survivre et Vivre mettent en perspective cette expérience collective et ses cheminements d’hier à aujourd’hui. Textes à l’appui, ce livre offre aussi un panorama plus large de la critique des sciences des années 1970. A l’heure du capitalisme vert, il invite ainsi à renouer avec les racines critiques de l’écologie politique et à s’abreuver à sa joyeuse radicalité. »
Editions l'Echappée, collection Frankenstein,
480 pages, 25 euros. Paru en février.

> Consulter en ligne la collection du bulletin de Survivre et Vivre.

Pour info, un documentaire est en train de se monter autour de l'un des membres de Survivre et Vivre, l'ethnologue Robert Jaulin: Robert Jaulin, l'Invention de Vivre
(Les films de la liane).
> Pour en savoir plus.

2 commentaires:

Octopussy a dit…

Bonjour,

Merci beaucoup pour ce lien vers des documents dont il reste peu de trace et qui sont d'autant plus précieux.
On y retrouve non seulement la marque d'une époque, les communautés, les difficultés relationnelles, un zeste de subversion (à la Mouna) et tant d'autres sujets fort intéressants.
Un immense MERCI.
Kerilia

kuriakin a dit…

Plus prosaïquement, je pense à cette époque où l'on devait faire des bulletins d'info tout à la main et au ciseaux, sans ordi, sans photocopieuse peut-être même, les envoyer par la poste à une centaine de personnes... Il faut aussi qu'on ait conscience de ça, maintenant que nous sommes tous habitués à la vitesse et à la facilité de la technique moderne. Comme pour les appareils photo numériques vs les anciens appareils, on devait prendre le temps de réfléchir avant de faire. Et, en fait, je ne suis pas sûr qu'on ait forcément gagné en efficacité, sans même parler de force de réflexion, etc.

Merci pour le message;
K