08/01/2014

Espagne : les indignés changent de braquet

Lu sur Basta! :
Trois ans plus tard, où en est le mouvement 
des indignés espagnols ?
par Nathalie Pédestarres (6/1/14) (extraits)

Alors que l’austérité s’installe en France, en Espagne la lutte se poursuit contre les banquiers voyous, les expulsions de logement ou la privatisation de la santé publique. Trois ans après les vastes manifestations des « indignés », le mouvement a pris une nouvelle forme, moins médiatisée mais plus efficace, remportant ici et là de petites victoires malgré la répression. Un climat de contestation qui inquiète le gouvernement conservateur, alors qu’un nouveau parti politique se revendiquant des indignés, le parti X, émerge.

(...) Banques alimentaires, zones de troc, campagnes de relogement de familles expulsées, squats sociaux et culturels, services gratuits d’attention légale… Ces groupes d’action concrète ne sont pas restés inactifs. Le mouvement a changé de formes.

La Plateforme anti-expulsions (PAH) a ainsi multiplié les occupations d’immeubles appartenant à des banques renflouées par l’État ou au fonds Sareb, la « bad bank » espagnole créée par l’État pour récupérer les actifs toxiques des banques et leur patrimoine immobilier invendu. Leurs mobilisations aux côtés des laissés-pour-compte de l’austérité ont permis d’empêcher 902 expulsions et de reloger 712 personnes depuis le début de la crise en 2008.

(...) Le collectif 15-M PaRato a fait éclater au grand jour le scandale des preferentes, ces produits financiers à hauts risques proposés par des banques aux particuliers, et présentés comme des placements sûrs. Résultat : les économies de milliers de petits épargnants se sont évaporées. Grâce à des dons pour payer les procédures et au soutien d’avocats, le collectif a réussi à faire inculper Miguel Blesa, l’ancien président de la caisse d’épargne madrilène (Caja Madrid) (...).

Même sans grandes manifestations médiatisées, ce climat de contestation inquiète le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. La droite a réagi en ratifiant toute une batterie de nouvelles lois qui, sous couvert de protection et de salubrité publique, répriment des libertés citoyennes fondamentales. (... LIRE l'article en entier)



Aucun commentaire: