02/01/2014

Ciments Lafarge - « Comme chez LIP ! »

Lu dans Article 11 :
Reportage publié dans le n°13 de la version papier d’Article11.
« Lafarge, le leader mondial du ciment, ne s’en vante guère : pendant la Seconde Guerre mondiale, l’entreprise a collaboré avec l’occupant nazi. À la Libération, juste sanction : les ouvriers décrètent l’autogestion de l’usine-mère du Teil, sous l’égide de la puissante CGT. Une belle expérience, qui durera trois ans avant de disparaître dans les limbes. Pierre Souchon a découvert cet épisode méconnu en 2010. Un peu par hasard : il vient d’Ardèche et Lafarge y avait son siège social. Il a alors décidé de dévider le fil historique de ce passé autogestionnaire. Une jolie réflexion sur la mémoire ouvrière – celle qu’on entretient et celle qu’on oublie. (...) »

> Pour lire le reportage au complet.
> L'article "Le séquestre de l’entreprise Lafarge 
en Ardèche (1944-1947)" (pdf).
Extrait : « (...) Pendant trente mois (septembre 1944 - avril 1947), Raphaël Evaldre assume la direction du séquestre. S’ap- puyant sur le syndicat CGT reconstitué autour de son secrétaire Marc Sauret, et sur plusieurs commissions élues par les salariés (commission consultative, commission de contrôle, commission des effectifs...), il agit sur plusieurs fronts. L’organisation paternaliste et quasiment seigneuriale de l’entreprise du Teil est transformée radicalement : l’école confessionnelle intégrée est supprimée, remplacée par une école publique. Cantine, groupements d’achats échappent à la direction. Une colonie de vacances, une maison de jeunes sont créées. Leur gestion, ainsi que celle de l’ensemble des œuvres sociales, est confiée aux commissions de salariés. Evaldre établit avec les organisations syndicales une convention collective qui modernise le système des salaires : ils sont revalorisés de 20%. Des indemnités (de chauffage, de logement) et une prime de rendement y sont adjointes et remplacent le vieux système clientéliste de distribution d’avantages en nature (...) »

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