05/11/2013

"La pasionaria des pauvres" en BD


"L'insoumise", de Chantal Montellier 
et Marie-José Jaubert, d'après le film de Marie-José Jaubert "On l'appelait Christine" (2004)
« Récit biographique autour de la figure de Christine Brisset, surnommée "la madone des sans-logis", qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, à Angers, prit la tête d'un mouvement de squatters avant de fonder le mouvement des Castors. »
L'insoumise, L'An 2, Actes Sud. 136 pages, 21 euros.
Paru en janvier 2013.

> Lire l'article d'Ouest France.
> Ce qu'en dit Planète BD (extraits) :
« Surnommée "la pasionaria des pauvres" 
ou "la Jeanne d'Arc des sans-logis", Christine Brisset (1898-1993) a lutté sa vie durant pour offrir un toit aux plus démunis, dans un pays où tout était à reconstruire après la Seconde Guerre mondiale. A Angers, révoltée par l'inaction des pouvoirs publics, elle est allée sur le terrain au charbon, avec sa pioche, ses mains et son courage, s'est battue pour obtenir des crédits ou contourner la législation tatillonne. Elle a squatté des centaines de logements vacants (800 squattages à son actif !), multiplié les occupations illégales et construit elle-même des dizaines de logements, avec l'aide des membres de l'association des Castors angevins (...). Le tout au mépris de lois, règles et autorisations qu'elle jugeait absurdes...
Résultat : 49 fois, elle a dû répondre de ses actions devant un tribunal. Ce militantisme lui a coûté cher, mais elle ne l'a jamais regretté. Son combat contre le mal-logement était apolitique. Un brin anarchiste, elle n'invoquait pas la charité mais bien une action sociale d'intérêt général : "J'ai lutté par tempérament, par sensibilité, jamais par charité". L'insoumission étant pour elle une nécessité, l'engagement une question de survie. Surtout pas une posture...

(...) En décrivant sa lutte sous forme d'un documentaire précis et rigoureux faisant la part-belle à un patchwork de collages, portraits et photos, doublé de témoignages variés (famille, proches), l'auteure fait ressortir une personnalité rare, portée par son indépendance d'esprit et mue par le refus absolu d'être écrasée. (...) Chantal Montellier aborde donc indirectement un thème qui lui est cher, le féminisme, mais aussi la solidarité, le mal-logement ou encore la collusion entre pouvoir politique et justice. Puis donne finalement vie à son personnage à partir de photographies dupliquées, dessinées et recomposées, pour livrer au final une inventive et dynamique scénographie. (...) » (Lire l'article en entier)

> Pour en savoir plus sur les Castors (mais de Noisy-le-Sec).
> L'histoire des Castors sur Wikipédia.

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