12/07/2013

Au sommaire du "Monde diplo" de juillet



• Mise en données du monde, le déluge numérique. Amitiés, pensées, échanges, déplacements : la plupart des activités humaines donnent désormais lieu à une production massive de données numérisées. Pour le meilleur ou pour le pire.

• Samsung ou l’empire de la peur. Samsung et Apple se livrent une guerre sans merci devant les tribunaux et les instances internationales. Mais, au-delà de l’électronique, le groupe sud-coréen, aux activités multiformes, constitue un conglomérat si puissant qu’il influence aussi bien la politique que la justice ou la presse du pays.

• Coût du capital, la question qui change tout. Afin de justifier toutes sortes de réformes, médias et gouvernants se prévalent de leur disposition à bousculer les « archaïsmes ». Il existe pourtant bien un tabou pénalisant tous ceux qui souhaitent investir et créer de l’emploi : le coût prohibitif du capital.

• Les « telenovelas », miroir de la société brésilienne. Promues sous la dictature
(1964-1985) dans l’optique de souder ce pays-continent, les « telenovelas » brésiliennes ont évolué. Suivies par l’ensemble de la population, elles tendent un miroir à une société en plein bouleversement. • Un pays retrouve le chemin de la rue • Du Parti des travailleurs au parti de Lula.

• Naissance d’un bloc de l’atome en Europe de l’Est. Alors que l’Allemagne conduit à marche forcée son programme de sortie du nucléaire, ses voisins de l’Est relancent la construction de réacteurs. Pour la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie, il s’agit de conquérir leur indépendance énergétique par rapport au gaz russe. Mais Moscou vendrait volontiers des centrales à ses anciens satellites…

• A La Poste, « des gens un peu inadaptés ». Hier peu fréquents et rarement médiatisés, les suicides sur le lieu de travail deviennent de plus en plus nombreux, surtout dans les grandes entreprises.

• La Croatie dit adieu à ses navires. Pour être fin prêt à rejoindre l’Union européenne, le 1er juillet, Zagreb a lancé un vaste programme de privatisations qui touche en particulier l’une de ses plus anciennes industries : la construction navale.

• En Suisse, faux emplois pour vrais chômeurs. Pendant que les syndicats et le patronat s’apprêtent à renégocier, fin 2013, la convention d’assurance-chômage française, la Suisse, elle, pousse jusqu’à son terme la logique d’activation, c’est-à-dire la politique visant à remettre au travail ceux que l’on soupçonne toujours de fainéantise.

• De l’impasse syrienne à la guerre régionale. Alors que se poursuivent les préparatifs de la conférence de Genève 2 sur la Syrie, rien ne laisse augurer une fin prochaine des affrontements. Au contraire : le conflit prend un tour plus confessionnel et s’étend à toute la région.

• Pourquoi M. Erdogan espère rebondir. En juin, des dizaines de milliers de personnes, notamment regroupées autour de la place Taksim à Istanbul, ont dénoncé les dérives autoritaires de M. Recep Tayyip Erdogan. S’il a pu reprendre l’initiative, ce mouvement aux multiples facettes reflète les changements de la société depuis dix ans.

• Qui captera les eaux du Nil ? La situation géopolitique du bassin du Nil a brusquement changé avec l’annonce officielle par l’Ethiopie de la mise en chantier du barrage de la Renaissance. Cette décision a réveillé en Egypte la peur viscérale de manquer d’eau, avivant les tensions régionales autour du contrôle du fleuve.

• Comment la santé est devenue un enjeu géopolitique. Ni l’altruisme ni la philanthropie n’expliquent la préoccupation des grandes puissances pour la santé mondiale. Mais plutôt des intérêts tantôt sécuritaires, tantôt économiques ou géopolitiques.

• Mission inaccomplie en Afrique de l’Ouest. Si la situation sanitaire s’est améliorée en Afrique de l’Est et australe, l’Afrique francophone de l’Ouest et du centre enregistre les moins bons résultats.

• Pire que l’autre, la nouvelle science économique. Nourrie de psychologie, l’économie dite comportementale étudie donc nos réactions et nos décisions afin de les anticiper. Et de les influencer par des incitations subtiles.

• Art et politique, que l’action redevienne sœur du rêve. L’art « engagé » est souvent soupçonné de trahir la cause... de l’art. Or les choix esthétiques s’inscrivent toujours dans un ensemble de valeurs politiques. • Le théâtre, les experts, les euros et l’avenir. La compagnie Ecart Théâtre, l’une des plus riches de la région Auvergne, a un certain nombre d’obligations à respecter, sous peine de se voir « déconventionnée ».

• Carlos Fuentes, la subversion baroque. Un an après sa disparition, en mai 2012, sans doute le moment est-il venu de prendre toute la mesure du grand écrivain mexicain, au-delà de l’image un peu trop policée qui a souvent été donnée de lui.

• La face cachée de la fraude sociale. La meilleure façon de saper la légitimité de la protection sociale, c’est de laisser entendre qu’elle ressemble à une passoire. Protéger la France menacée par les tricheurs implique alors d’éradiquer la fraude. Mais, de l’avis même du Conseil d’Etat, « la fraude des pauvres est une pauvre fraude »

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