22/04/2013

Regards sur le monde

Retour sur Arte Reportage du 20 avril. Trois sujets au programme :

1. Bangladesh : un pays en rupture. « Depuis deux mois des millions de Bangladais manifestent dans la rue. Plus de cent personnes ont été tuées, les grèves sont quotidiennes, le pays est paralysé. A l’origine de ce tumulte : le tribunal international contre les crimes de guerre. Il juge en ce moment les "collaborateurs" bangladais des massacres commis en 1971 par l'armée pakistanaise qui tentait d'empêcher la création du Bangladesh. Des millions de Bangladais protestent contre les sentences jugées "trop légères".  Ce mouvement populaire est relayé par des blogueurs, dont certains se disent athées, très actifs sur la toile. Les partis islamistes ont réussi à retourner les accusations contre les manifestants et les blogueurs auxquels ils reprochent désormais des positions "anti-islam". Sous la pression, le gouvernement a fait arrêter quatre blogueurs. Une bataille entre progressistes et conservateurs déchire le pays. »

 2. Amazonie : la forêt menacée. « Depuis 2008, les autorités brésiliennes ont pris le problème de la déforestation à bras le corps. Quarante-sept municipalités ont vu leurs crédits placés sous embargo tant qu’elles n’auront pas réduit de manière drastique leur déforestation. Grâce aux photos satellites, tout déboisement est aussitôt repéré. Une police environnementale a été formée, les amendes pour déboisement et brûlis sont sévères. Tout propriétaire doit se conformer à la règle du 80% de forêt pour 20% de terres agricoles. Et l’exploitation du bois est soumise à des règles strictes. La déforestation à Sao Felix de Xingu a été, en 2011, plus de dix fois inférieure à celle enregistrée en 2001. Le bilan est significatif, mais le combat n’est pas gagné pour autant. »

3. Afrique du Sud : les exploités agricoles. « L’Afrique du Sud compte 683 000 ouvriers agricoles. Beaucoup d’entre eux sont des saisonniers et des travailleurs migrants. Moins de 10% des travailleurs sont syndiqués. Depuis le début de l’année, les grèves et les violences se sont multipliées dans les campagnes du Cap-Occidental, une région agricole très riche. Devant la violence croissante, le gouvernement a décidé, début mars, de porter le salaire minimum des ouvriers agricoles à 9 euros par jour au lieu de 6 euros. Certains fermiers estiment que l’augmentation est trop importante et n’hésitent pas à licencier. Mais les travailleurs agricoles poursuivent la lutte : il ne s’agit pas seulement de salaire et de conditions de travail, mais aussi de conditions de vie. Beaucoup d’entre eux vivent dans la misère dans des huttes insalubres, sur leur lieu de travail. »
Rediffusion sur Arte mardi, 23 avril, à 10h25.

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