07/02/2013

Guerre au Mali = 400 000 euros par jour

- Vol d’un Rafale : 27 000 euros par heure.
- Vol d’un Mirage 2000 = 11 700 euros par heure.
- Vol d’un hélicoptère type Gazelle
= 2600 euros par heure.
- Vol d’un hélicoptère Tigre
25 000 euros par heure.
- Un missile = 250 000 euros.
- Un missile AASM (pour Rafale) = 4000 euros.
- Surcoûts d’entretien du matériel = 570 000 euros.

Les opérations extérieures militaires françaises ont coûté 532 millions d’euros en 2005,
603 millions en 2006, 640 millions en 2007... 1,2 milliard en 2011. Au cours des dix dernières années (2002-2012), le surcoût des "opex" s'est élevé au total à 7,7 milliards d'euros. Soit plus de 200 000 euros par jour. Selon le ministre de la Défense, l'opération au Mali n'aurait coûté pour les 13 premiers jours "que" 30 millions d'euros.

Selon Marianne, « (...) Alors qu'elles avaient connu des niveaux élevés dans les années 90, notamment avec la guerre du Golfe et l'ex-Yougoslavie, les dépenses liées aux conflits ont fortement augmenté à partir de 2008, avec l'aggravation de la situation en Afghanistan, pour atteindre plus de 800 millions par an. 2011 a été un cru exceptionnel à cause de la Libye : 1,24 milliard d'euros ont été dépensés cette année-là - dont 350 millions pour la guerre en Libye et plus de 500 pour l'Afghanistan. En 2012, il est retombé à 870 millions et le retrait d'Afghanistan, coûteux à réaliser, aurait dû se traduire dès cette année par une nouvelle réduction pour revenir vers les étiages du début des années 2000 - un peu plus 
de 500 millions par an. Sauf que la crise malienne est arrivée et qu'elle pèsera évidemment sur le budget ! (...) »



En avril 2011, Le Monde diplo calculait ainsi les coûts 
de l'opération française en Libye :
« — l’heure de vol d’un chasseur Rafale est évaluée entre 12 000 et 20 000 euros
(selon ce qu’on y inclut) ;
— une quarantaine de chasseurs français sont engagés dans les frappes en Libye depuis un mois (seize sur le porte-avions Charles de Gaulle, vingt-quatre sur la base de Solenzara en Corse) ; une vingtaine d’avions-radars, de ravitaillement ou de transport tactique (basés à Istres, Avord, Orléans) sont également mobilisés ; l’ensemble de ces appareils effectuent environ trente sorties par jour (soit neuf cents sorties environ, côté français, depuis le déclenchement des frappes) ;
— 3 200 militaires (2 600 sur les bateaux, 600 sur les bases à terre) interviennent directement ;
— l’heure de fonctionnement du porte-avions et de son escorte (présents sur zone depuis plus de trois semaines) peut être évaluée à 45 000 euros environ
(soit près d’un million par jour) ;
— un missile de croisière Scalp (équivalent du Tomahawk américain) vaut 750 000 euros (il en a été tiré onze par l’aviation française), les A2SM 150 à 200 000 euros, les bombes guidées GBU 50 000 euros l’unité ;
— une partie des heures de vol et des tirs peuvent être comptabilisés dans les quotas d’entraînement, quitte bien sûr à « lisser » ensuite au maximum les dépenses
sur ces postes ;
— le tout dans un contexte de forte augmentation du coût des carburants
(18,32€ de plus le baril, depuis la révolte en Tunisie)
Bref, sachant tout cela, et à la louche, on arrive à un coût (qui n’est qu’en partie un
"surcoût"…) d’un montant d’un million et demi d’euros, en moyenne, par journée d’intervention en Libye, pour ce qui est des hommes et des matériels, compte non tenu des munitions (dont l’usage est très variable suivant les jours ou périodes). (...) »



A part ça, on vous le répète bien assez souvent : les caisses de l'Etat sont VIDES ! Mais ne vous inquiétez pas, l'Etat, endetté, pourra rembourser ces coûts de guerre en supprimant des classes d'école, en réduisant le nombre de profs et d'infirmières, en fermant les maternités et les hôpitaux, en faisant stagner le RSA et le smic, les allocations, en grignotant sur les retraites, en ne remboursant plus certains soins de santé, en augmentant taxes et impôts, en réduisant les subventions aux associations humanitaires, en n'offrant pas de solutions viables aux sans-abris... Les marchands d'armes, les pétroliers, la filière nucléaire... remercient chaleureusement l'Etat français pour son soutien sans faille et ses initiatives à leur égard. Merci de votre attention, il est temps d'aller vous recoucher maintenant (ou d'allumer votre télé).

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