24/11/2012

Octave Mirbeau retombe en enfance

Au théâtre du Marais, 37, rue Volta, Paris 3e.
M° République, Temple ou Arts-et-Métiers.
Tarifs : 20 € (réduit : 14 €).
10 € pour certaines séances sur Billetréduc.


> Pour en savoir plus sur Octave Mirbeau (1848-1917).
> Le texte original de la nouvelle Les Souvenirs d'un pauvre diable.

Qu'en dit le Dictionnaire Octave Mirbeau
« Les Souvenirs d'un pauvre diable est une longue nouvelle, parue d’abord en feuilleton dans Le Journal, en six livraisons, du 28 juillet au 1er septembre 1895, puis en 1921 en brochure petit format chez Flammarion, dans la collection "Une Heure d'oubli...". Elle a été recueillie dans les Contes cruels en 1990.
Mirbeau y réutilise de larges fragments des premiers chapitres de son roman Dans le ciel, alors inédit en volume. Le narrateur, prénommé Georges, est un "pauvre diable", qui a le malheur d’être "né avec le don fatal de sentir vivement, de sentir jusqu’à la douleur, jusqu’au ridicule". Il  raconte des épisodes de son enfance solitaire, "dans un milieu tout à fait défavorable au développement de [s]es instincts et de {s]es sentiments", ce qui l’a vite réduit à ne se confier à personne et à ne vivre qu’en lui-même. Après avoir échappé à un "semi-viol" de la part d’une cousine beaucoup plus âgée et frustrée, l’adolescent fait son initiation sexuelle entre les bras désenchanteurs de la petite bonne Mariette, qu’il surprend peu après dans ceux de son père, fort gêné. Lequel, le lendemain, lui raconte un bobard et lui donne vingt francs. Le récit s’arrête brusquement sur cette phrase : "Et je vis, sur son front, de grosses gouttes de sueur rouler…"
Mirbeau s’y livre une nouvelle fois à une dénonciation de l’aliénation par la famille, qui étouffe les potentialités de l’enfant, et à une démythification de l’amour : "À l’inverse de ce que les poètes disent de l’influence “sublimatoire” de l’amour, l’amour tua en moi toute poésie. Je ne vis plus les choses à travers le voile miséricordieux et charmant de l’illusion, et la réalité dégradante m’apparut." » (Pierre Michel). Le Dictionnaire Octave Mirbeau est en ligne et a également édité en 2011 par L'Age d'homme.

Aucun commentaire: