06/09/2012

Vers un monde non marchand ?

Découvert récemment sur le Web, le wiki "nonmarchand.org"

Présentation : « Le mouvement pour l'économie non marchande œuvre à ce que tout puisse être réalisé gratuitement. Gratuitement veut dire "vraiment gratuitement".
C'est-à-dire que nous faisons en sorte que tous les biens et services puissent être produits et consommés grâce à des échanges libres, volontaires et sans obligation de contre-partie,
ou grâce à l'auto-production.

Exit la fausse gratuité des services fournis ou subventionné par l'État, puisque c'est l'impôt qui la finance, la gratuité intéressée des entreprises (le cadeau bonux !), toujours dirigée vers la recherche d'un profit monétaire et le troc ou les SEL (systèmes d'échange local) fondés sur l'obligation de contre-partie. Le mouvement ne lutte pas contre ces fausses gratuités ou contre le marché, il met en place et soutient des alternatives concrètes, structurées et pérennes, pour toutes les activités que nous réalisons.

• Au mythe du déficit culturel, nous opposons la culture libre et sa myriade d'initiatives où l'abondance et la gratuité sont la règle. Nous libérons nos œuvres, littéraires, musicales, artistiques, pour les partager directement entre nous.
• À la pénurie alimentaire imaginaire, nous opposons le partage gratuit des ressources naturelles, et le respect de la terre et de la mer, à travers des pratiques d'auto-production
et d'auto-suffisance alimentaire (polyculture, pêche, chasse, élevage domestiques).
• À la pénurie de logement, nous opposons le partage des logements inoccupés,
toute ou une partie de l'année, les réseaux d'hospitalité, l'auto-construction, le nomadisme.
• Au tourisme de masse, destructeur des cultures, nous opposons le voyage gratuit,
et la découverte réciproque de l'autre, dans le respect des cultures.
• Au mythe de la pénurie éducative, nous opposons une école non marchande et désintermédiarisée, où chacun est à la fois formateur et apprenti, et où on respecte le droit de chacun de se former à ce qui lui plaît et à ce dont il a réellement besoin.
• Au mythe de la pénurie médicale, nous opposons le droit de chacun de soigner son prochain ou d'être soigné par lui, et la libération et le partage des ressources médicales.
• Au mythe de la pénurie productive ou à l'impératif de sur-croissance, nous opposons la construction progressive d'ateliers gratuits et de réseaux non marchands de production,
où chacun, œuvrant à ce qu'il affectionne, peut produire, réparer et recycler gratuitement.
• Aux incitations de la société industrielle, nous opposons notre aversion à l'idée d'être riche, car c'est incompatible avec un mode de vie sobre et égalitaire, notre aversion à la contrainte du travail marchand, car nous le trouvons dégradant dans la plupart de ses aspects, et notre aversion à la progression dans les hiérarchies organisationnelles, car c'est un parcours sans fin, fondé sur l'élimination des concurrents, auquel il est plus sage de renoncer dès le départ.

Participer à ce mouvement, c'est agir à tous ces niveaux, ou à ceux qui nous plaisent, en multipliant les structures qui permettent, défendent et favorisent ces formes d'échange, en les créant, ou en participant à des structures déjà existantes. De plus en plus d'initiatives non marchandes fleurissent aujourd'hui, loin du traditionnel couple Marché/État, et un des objectifs du mouvement est de les faire connaître et d'en élargir les possibilités et les applications. Il est aussi de multiplier les structures non marchandes pour éviter qu'une seule d'entre elles n'ait le monopole sur un service, et restreigne ainsi notre liberté d'échange.

Chacun peut participer à ce mouvement en créant chez lui ou dans l'espace public, avec des personnes de son entourage ou non, des pôles, des espaces d'échange, 
des réseaux non marchands facilitant le partage gratuit. 
Par exemple, créer des médiathèques non marchandes et des listes d'objets à prêter (ses livres, ses cd, son jardin, son vélo, son logement...) ; mettre en place des espaces facilitant la circulation libre et gratuite d'objets et d'informations (magasin gratuit, relais book-crossing, espace de stockage et d'échange d'informations libres...) ; organiser des activités et des services non marchands et non professionnels chez les uns et chez les autres, permettant la réalisation commune d'activités éducatives, médicales, productives... (art, médecine, musique, plomberie, formation...) ; réparer et fabriquer ensemble comme alternative à l'achat et au gaspillage (ordinateurs, vélos...) ; favoriser le don et le prêt dans son quartier et son village (mettre un tableau de "qui prête quoi" et "qui donne quoi" sur sa façade...); développer l'échange d'information et la culture libre, en organisant des rencontres de musique libre, des expositions d'art gratuit... ; créer des structures sans intermédiaires où chacun peut échanger gratuitement, librement et sans
obligation de contre-partie. Etc.
Pour connaître les initiatives existantes, en créer, en imaginer et participer à des échanges non marchands, rendez-vous sur le site http://nonmarchand.orgun des pôles francophones 
du mouvement. »

Rubriques : "Actimali", réseau d'activités non marchandes (relier des personnes qui souhaitent pratiquer gratuitement des activités ensemble (ou qui souhaitent donner des services à d'autres qui souhaitent les recevoir). Le tout sans obligation de contre-partie). "ObjetMali", réseau de don et d'emprunt d'objet. "MediaMali", médiathèque non marchande en réseau, portail des espaces de gratuité, maison non marchande (lieu de ressources
non marchandes multi-services dans lequel un espace est consacré où tout est mis à disposition sans contre-partie obligatoire et gratuitement).
L'Agenda de la culture libre et du non-marchand. Etc.

Le sentiment d'UtopLib. Si vous n'êtes pas habitués des sites wiki à l'ancienne, si vous n'avez pas été élevés au biberon des PCmaniaques, vous risquez malheureusement d'avoir du mal à vous y retrouver dans cet imbroglio de sommaires, sous sommaires, sous-sous sommaires, souvent vides (ou alors on n'a pas trouvé le bon chemin). Pas facile d'accéder à une info. Ah oui, il faut s'inscrire pour pouvoir participer. Une initiative louable et très intéressante mais qui mériterait un accès plus simple,
plus ouvert à tous et un rubriquage moins touffu.

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