28/09/2012

Sans pitié


« Des intérimaires heureux ? Si, si, ça existe… Ils ne sont pas la variable d’ajustement des entreprises, ils la créent, la provoquent, la mettent à exécution. Ce sont des femmes et des hommes de crise. A qui l’on confie provisoirement les rênes d’une entreprise ou de l’une de ses filiales. On les appelle manager de transition ou consultant de restructuration. Quand ils débarquent, c’est bien pour débarquer d’autres intérimaires, d’autres salariés, CDD ou CDI, moins chanceux. Sous couvert de "performance", de "stratégie industrielle", de "rentabilisation de l’outil de travail", ils n’ont qu’un mot à la bouche : la croissance. La leur. Payés entre 1 000 et 1 500 euros la journée, de 30% à 60% des entreprises ont déjà fait appel à leurs services lors de la crise de 2009. » 

Précaution d'écoute : les propos de ces managers font froid dans le dos ou peuvent 
provoquer des nausées subites. Oreilles sensibles et humanistes s'abstenir.
(Le reportage commence vraiment à 11:50. 
Emission réécoutable en ligne jusqu'au 16/06/2015).

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