04/09/2012

Marseille • Samedi 8 septembre

Causerie-spectacle « Moi, si j'étais maître, 
je n'aurais point de domestique » (Guignol). 
par Guy Baldet 
« Né en 1808 à Lyon, Guignol, ouvrier canut, a été le porte-parole de tous les pauvres et les laissés-pour-compte. Le théâtre Guignol était un spectacle populaire dans lequel la contestation avait une part active et où la clientèle trouvait le reflet de ses soucis, de ses mauvaises humeurs et de ses espérances. Guignol tel qu'il était joué dérangeait l'administration, il dérangeait le préfet, il dérangeait les notables lyonnais.
Un arrêté draconien du 5 novembre 1852 sur la "police des crèches Guignols petits théâtres" vient appliquer au Guignol la loi générale de censure de juin 1851.

"Si la demande du sieur Moussé était accueillie, son établissement deviendrait le rendez-vous de toute la gente tapageuse du quartier de Vaise (quartier ouvrier de Lyon). 
Ces établissements ne sont en général fréquentés que par ce qu'il y a de plus infâme dans la classe ouvrière."
" Il y a d'ordinaire assez de motifs de désordre dans ce quartier, sans y créer encore 
un théâtre Guignol dont le but est d'attirer les deux sexes et d'y créer une succursale honteuse du point de vue des mœurs."
"Les pièces qu'on y présente sont en général mauvaises, les scènes qu'on y joue sont composées de rapsodies les plus détestables et rarement la pièce se termine sans faire l'apologie du viol et de l'assassinat."

Rien n'a changé, ni la police, ni la misère !
Guignol, c'est une idée, c'est le verbe en liberté, mille et une voix ensemble à contre-courant. Guignol dit NON à l'insupportable qu'on ne supporte plus, même le portable.
Le portable de Guignol, c'est le bâton, communication directe, images et çons ; faut que ça rentre bien dans la tête de l'autre en face qui ne fait pas dans le mou. L'oppression douce n'existe pas hors tiatre. Guignol, c'est une idée, le verbe qui possède le NON. ,Guignol, c'est la racaille, la canaille à nettoyer au karcher. Cogne Guignol, cogne encore. La répression ne respecte que la manière dont ils nous traitent. Alors : Coup pour coup. Glou pour glou. Courage, fuyons en liberté…. »
LIEU : Centre international de recherche sur l'anarchisme (CIRA)
50, rue Consolat, Marseille 1er. A 17 heures.

> Un article de L'Express sur Guy Baldet et son Guignol.

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