
Spéculation sur les denrées alimentaires,
sur l’énergie, création des marchés carbone et bientôt, de marchés incluant les forêts et des écosystèmes entiers : les acteurs financiers s’infiltrent chaque jour un peu plus dans la sphère de la nature et du vivant, avec comme résultat une aggravation des crises écologique, climatique et sociale.
Car selon la logique financière, les "services" fournis gracieusement par la nature seraient insuffisamment reconnus, et il faudrait donc leur donner un prix. Un groupe de banques, associées au PNUE-Finance, lancent d’ailleurs à l’occasion de Rio+20 une "Déclaration sur le capital naturel", qui traduit parfaitement leur vision de la nature comme un simple capital, et leur soutien aux mécanismes poussant
à la financiarisation de la nature. Tout comme les acteurs financiers, les multinationales entendent se saisir des nouvelles opportunités de cette "finance verte", qui est un moyen de continuer leurs bonnes vieilles pratiques de rentabilité tout en affichant un prétendu comportement responsable. [...] »
Au sommaire de la brochure « La nature n’est pas à vendre ! »
(pdf téléchargeable ICI) :
Une économie verte qui aggrave la crise écologique • Les enjeux de Rio+20 • L’économie absorbée par la finance • PNUE-Finance, multinationales, lobbying : Défendons l’indépendance de l’ONU ! • La nature, dernière lubie des financiers • Intégrer la nature dans un marché, c’est prendre des risques inacceptables • Planète à vendre : la finance à l’assaut de nouveaux marchés • Marchés du carbone : droit dans le mur... mais on continue à foncer • Le carbone, nouvelle opportunité pour Monsanto • Les marchés de l’eau, violation d’un droit fondamental • En Camargue, la compensation biodiversité, nouvel alibi des bétonneurs • La compensation volontaire, une démarche complémentaire ou un sabotage des négociations ? • L’infiltration croissante de la finance dans les marchés de biens naturels existants • Yasuni : la promesse difficile de laisser le pétrole dans le sol • De la dette financière à la dette écologique • Les communautés prises en étau • General Motors au Brésil : le prix humain des 4x4 écologiques ? • Marchés financiers, crises et perte de pouvoir des États • Des biens naturels gérés par les communautés • Reconnaître les droits des peuples autochtones pour protéger les forêts • Construire des sociétés soutenables, alliant justice sociale et écologique •
Une production décentralisée d’énergie propre, sous contrôle citoyen.
1 commentaire:
Cette "économie verte" n'est que la poursuite d'une tendance à l'"économisation" déjà bien analysée par des travaux de science politique : http://yannickrumpala.wordpress.com/2011/08/20/sur-l%e2%80%99economisation-comme-force-et-comme-tendance/
Il faudrait juste prendre le temps de les lire.
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