Industrie du jouet :
la fin du Made in China
n'est pas pour demain
« Heures supplémentaires excessives, salaires de misère, absence de protection adéquate contre les produits ou machines dangereuses, dortoirs insalubres... Plus de 80% des jouets importés en Europe sont fabriqués en Chine où
la main d’œuvre est bon marché
et abondante, la liberté syndicale inexistante et où de nombreux travailleurs sont contraints d’accepter des conditions de travail et de vie indignes.
Alors qu’à l’annonce des récentes hausses du salaire minimum dans certaines provinces chinoises, des observateurs du monde entier annonçaient la fin du Made in China bon marché, force est de constater que les droits des ouvriers et ouvrières chinois-e-s continuent d’être bafoués par les multinationales du jouet. “Malgré les annonces faites par les autorités chinoises, explique Debby Chan, de SACOM, les salaires des ouvriers du jouet restent très insuffisants pour vivre dignement. Tant que les entreprises donneuses d’ordres continueront à imposer à leurs fournisseurs chinois des coûts toujours plus bas et des délais toujours plus courts, aucune amélioration réelle ne sera possible”.
La durée légale du travail en Chine est fixée à 160 heures par mois, mais les salariés des usines de jouets travaillent souvent 80 heures par semaine.
Dans le cadre de la campagne européenne "C’est pas du jeu !" Peuples solidaires a lancé une pétition appelant la Fédération internationale des industries du jouet à modifier le système de certification qu’elle a créé afin d’intégrer l’exigence d’un salaire vital pour les ouvriers du jouet et la modification des pratiques d’approvisionnement des entreprises donneuses d’ordres. Cette Fédération a mis en place un système par lequel elle attribue elle-même des certificats aux usines, dont elle considère, après enquête, qu’elles respectent les droits des travailleurs. Oui mais voilà : pour recevoir cette certification, ces usines n’ont même pas besoin d’aller au-delà de ce que prévoit la loi chinoise. Les enquêtes de vérification s’avèrent en outre bien souvent inefficaces à détecter les violations dans les usines. Enfin, ce système de certification ne prend absolument pas en compte les pratiques d’approvisionnement des entreprises donneuses d’ordres, mais uniquement
les violations en bout de chaîne. [...] »
Monsieur Nounours, la mascotte vivante de la campagne,
sera le 15 décembre à Bagnols-sur-Cèze et le 18 décembre à Tours.
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