01/06/2011

"Les chemins de la transition"


Les chemins de la transition: sortie le 29 avril... par ConfUtopia
Interview vidéo de Dominique Méda, Thomas Coutrot et David Flacher à propos de la sortie du livre qu'ils ont coordonné : "Pour en finir avec ce vieux monde: les chemins de
la transition" aux éditions Utopia. Sorti fin avril.

Coordination et rédaction : Dominique Méda, philosophe et sociologue ;
Thomas Coutrot, économiste et membre du conseil scientifique d’Attac-France ;
David Flacher, économiste et membre du bureau du mouvement Utopia.
Contributeurs :
Christian Arnsperger, économiste, professeur à l’université catholique de Louvain
Geneviève Azam, économiste et membre du conseil scientifique d’Attac-France
Marie Duru-Bellat, sociologue et professeur de sociologie à Sciences Po
Patrick Cingolani, professeur de sociologie à l’université Paris ouest Nanterre
Christophe Degryse, journaliste, directeur d’édition du Bi lan social de l’Union européenne Fabrice Flipo, philosophe
Jean Gadrey, économiste et professeur émérite à l’université Lille 1
Jérôme Gleizes, professeur d’économie et rédacteur en chef d’EcoRèv’
Tim Jackson, professeur de développement durable à l’université de Surrey, Royaume-Uni Florence Jany-Catrice, économiste, maître de conférence à l’université de Lille 1
Warren A. Johnson, géographe, professeur émérite à la San Diego State University
Philippe Pochet, directeur général de l’institut syndical européen
et maître de conférence à l’université catholique de Louvain
Carlos Prieto, sociologue, professeur à l’université Complutense de Madrid
Juliet Schor, professeur de sociologie au Boston College USA
Amparo Serrano, professeur à l'université Complutense de Madrid
Bruno Théret, économiste et directeur de recherche au CNRS
Erik Olin Wright, professeur émérite de sociologie à l’Université du Wisconsin
Jean Zin, écologiste et co-fondateur d’EcoRèv’

Extrait de l'introduction générale :
chemins de la transition utopia
« [...] Au-delà du constat du dérèglement actuel – sur lequel nous ne nous attarderons pas – cet ouvrage vise à montrer comment il est possible d’adopter un autre modèle de développement, à en préciser les implications, en particulier dans les domaines du travail et de l’emploi, en s’intéressant de près à la question des transitions.
Nous sommes des utopistes ? Peut-être, mais nous le sommes toujours moins que ceux qui prétendent pouvoir "moraliser" ou réguler à moindres frais ce capitalisme prédateur.

Utopistes néanmoins, nous prétendons possible une société où prévalent les êtres humains, la qualité de leurs liens et de leur vie, la cohésion des sociétés dans lesquelles ils vivent et l’égalité de leurs conditions, et non des fétiches comme le taux de profit ou le taux de croissance. Mais pas utopistes au point de négliger la question clé des transitions : nous souhaitons aussi dessiner les chemins qui pourraient nous rapprocher d’un monde soutenable. C’est pourquoi nous avons demandé à des auteurs issus d’horizons théoriques et disciplinaires très divers, mais qui ressentent tous l’impérieuse nécessité de défricher ces nouvelles voies, d’apporter leur contribution à cet effort de construction de repères collectifs.

Une première partie montre pourquoi un mode de développement radicalement différent – dans les pays riches mais aussi émergents – est absolument nécessaire et urgent. Elle s’attarde sur la révolution qu’une telle conversion exige, qu’il s’agisse des indicateurs de référence, de l’intoxication à la croissance pour résoudre la question sociale, de l’obsession des gains de productivité, de la croyance en la destruction créatrice, du productivisme congénital qui caractérise nos élites. Les auteurs se prononcent résolument pour l’adoption d’un nouveau régime, un régime d’a-croissance orienté par des critères pluriels de qualité des produits et d’accès aux droits pour tous, et non par le mono-critère de la richesse monétaire de notre monde.

La seconde partie approfondit plusieurs pistes concernant l’une des principales sphères d’activité humaine, le travail, pour discerner le devenir de cette activité dans un monde qui
ne serait plus dominé par la recherche maniaque de la croissance quantitative des productions. La révolution qui s’annonce – même si les opinions des auteurs sont très diverses sur ce qu’est et devrait être le travail – laisse entrevoir la possibilité d’un travail enfin émancipé. La troisième et dernière partie se penche plus spécifiquement sur la question décisive des transitions : comment passer d’un régime à l’autre, comment sortir de la centralité du profit et de la valeur d’échange pour placer la valeur d’usage et la préservation des biens communs au cœur du modèle de développement.

Plusieurs plumes non françaises nous ont apporté une aide précieuse dans cette réflexion où sont développées les dernières intuitions d’André Gorz en faveur d’un revenu minimum d’existence, à côté des politiques du temps de travail et des formes économiques alternatives. Peut-être pourrions-nous ainsi contribuer à la réhabilitation des thèmes naguère développés par les socialistes associationnistes ou autogestionnaires, dans la quête de modèles sociaux à la fois démocratiques et solidaires. [...] »

Sommaire
Vers un nouveau modèle de développement ; Du partage des gains de productivité au partage des gains de qualité ; Productivisme, croissance, décroissance, quel nouveau paradigme ? ; Nouveaux indicateurs et nouvelles pratiques sociales ; La croissance verte est-elle possible ? ;- Prospérité sans croissance (extraits) ; Sortie de crise : trois options pour l’Europe ; Prospectives du travail ; La place du travail dans la société post-capitaliste ; Sens du travail et enjeux écologiques ; « Qualité de l’emploi » ou travail décent : les enjeux d’une controverse ; Du travail forcé au travail choisi ; Capitalisme : échapper par les bords ; Quelles transitions ? Quelles conditions ? ; Une boussole pour l’appropriation sociale ; Repenser le fonctionnement de l’économie pour dépasser le capitalisme ; Relocalisons ; Réduction du temps de travail et développement démocratique ; L’option plénitude : une voie vers le durable ; Le revenu garanti comme outil pour la transition vers la frugalité ;
Plus d’éducation, moins d’école ?

> Télécharger le sommaire et l'introduction complète (pdf).

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