la semaine dernière sur son blog un extrait
de son dernier livre Nous sommes les oiseaux
de la tempête qui s’annonce (Flammarion),
sorti en mars dernier. Je ne vous révèle pas
le thème de ce passage, vous le comprendrez
(j'espère) dès la lecture de son titre ci-dessous.
En voici les premiers mots, le tout début.
Je vous invite vivement à le lire pour remettre
"quelques petites choses" en place, par rapport
à une certaine actualité new-yorkaise, notamment.
"Peut-être qu’elle a dit non Mais pas non/non/non."
« Décrire ici le processus d’un dépôt de plainte, ses différentes strates, pourrait passer pour une demande de cajolement, une tentative afin qu’on me comprenne. Ni toi ni moi ne cherchons à être comprises. Nous ne nous lancerons pas dans un débat. Persuader. Aligner des arguments. Des justifications. Plaider. Donner des raisons "valables". Comme de dire oui c’était si grave que. Ça fait si mal que
Le mot viol pour parler de ce qui semble être un couple, une paire, qui même s’est tenu la main en public, est une fantaisie dégoûtante que j’ai initiée semble-t-il. J’ai sali un homme insoupçonnable, à mon passage, parfois, les mines se font désolées et sévères, franchement, j’"exagère". Tu es sûre, me demande-t-on, aimablement soupçonneux.
Il n’y a pas moyen de vous arranger, nous sommes entre gens civilisés
Ça ne peut pas être si grave, il t’aime, réconciliez-vous.
Comment peux-tu lui faire ça
Il t’aime
Je ne le vois vraiment pas en train de
J’entends : Peut-être que c’est un malentendu
Ce n’est pas son genre, enfin
Et certains, pensifs psychologues, cherchent ma faute : il a dû se passer quelque chose. Qu’est ce que tu lui as dit, qu’est-ce-que tu lui as fait pour qu’il en arrive là. [...] ».
lola ("Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce", page 75)
[Lola Lafon est l'auteure d'Une Fièvre impossible à négocier (2003)
et De ça je me console (2007), déjà chez Flammarion. À découvrir absolument).
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