03/05/2011

7 mai • Paris • Lecture au Centquatre

lordonA l'occasion de la manifestation "Paris en toutes lettres", lecture de "D'un retournement l'autre" de Frédéric Lordon, par Jacques Bonnaffé, Denis Podalydès, Patrice Bornand, Francis Leplay et Christian Benedetti. Entrée libre.

« Économiste, Frédéric Lordon est connu pour ses essais critiques sur la mondialisation financière. Il a choisi le théâtre pour mettre en scène la crise de la finance mondiale. Si la forme évoque la tragédie classique, D’un retournement l’autre est aussi une farce sinistre qui dresse un portrait dévastateur
de notre élite. »

Présentation : « Le rideau s’ouvre : Messieurs les Banquiers, son Altesse le président de la République française, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Gouverneur de la Banque centrale et le petit peuple des conseillers de la Cour. La pièce peut commencer : lessivés par la crise des désormais célèbres "subpraïmes" (sic), les Banquiers s’apprêtent à sonner à la porte de l’État pour lui demander de mettre la main au porte-monnaie… avant que le résultat de leurs acrobaties ne fasse exploser les dettes publiques et conduise à la rigueur pour tous ? pour tous les autres qu’eux.
C’est une forme particulière, et inattendue, celle de l’alexandrin, qui est ici convoquée pour mettre en scène la crise de la finance mondiale. Peut-être en effet fallait-il l’ambivalence d’un vers qui convient à la tragédie aussi qu’à la comédie pour saisir et la déconfiture d’un système aux abois et l’acharnement bouffon de ses représentants à le maintenir envers et contre tout. Mais ce que ces "élites" aveuglées par leur domination, et déjà disqualifiées par l’Histoire, ne voient plus c’est qu’un retournement peut en cacher un autre. Et celui des marchés annoncer celui du peuple. »

Frédéric Lordon est notamment l’auteur de Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières (Raison d’agir, 2008), La Crise de trop (Fayard, 2009), Capitalisme, désir et servitude (La Fabrique, 2010).

"D’un retournement l’autre. Comédie sérieuse sur la crise financière,
en trois actes et en alexandrins". Seuil, mai 2011.

LIEU : CENTQUATRE, salle 400, 104 rue d'Aubervilliers,
5, rue Curial, Paris 19e. Samedi 7 mai, à 16 h.


>> Dernière minute : pour écouter un extrait audio du spectacle, c'est ICI.

• Le 8 mai, à 17 h, au Point Ephémère (200, quai de Valmy, Paris 10e),
vous pourrez également retrouver l’auteur en dialogue avec le romancier Mathieu Larnaudie, auteur des Effondrés, Actes Sud, sur le thème : "Quelle littérature pour rendre compte
de la crise financière actuelle ?"

2 commentaires:

kuriakin a dit…

Dimanche 8 mai, toujours au CentQuatre, rencontre Jeanne Benameur - Gérard Mordillat.

«Les romans de Jeanne Benameur et Gérard Mordillat décrivent le monde ouvrier contemporain, ses désillusions et ses révoltes : une lutte prolétarienne est-elle encore possible, utile ? Ils interrogent tout deux les notions de classe sociale et de barrières culturelles. »

-Jeanne Benameur, "Les Insurrections singulières", Actes Sud, 2011.
-Gérard Mordillat, "Rouge dans la brume", Calmann-Lévy, 2011.

15h. Aux "Ecuries" du CentQuatre.

kuriakin a dit…

Vendredi 6 mai, toujours au CentQuatre.
Lecture croisée avec Thierry Beinstingel et Nathalie Kuperman.

« Les protagonistes du roman de Nathalie Kuperman travaillent pour un éditeur de presse qui vient d’être racheté par un grand groupe. La petite entreprise intime devient dès lors le terrain de craintes, de soupçons et de manigances. Ceux du récit de Thierry Beinstingel évoluent dans un open-space peuplé de téléopérateurs à qui les ordinateurs dictent le moindre échange. Dans ces deux récits, un individu glisse un grain de sable dans la machine infernale.»

-Thierry Beinstingel, "Retour aux mots sauvages", Fayard, 2010.
-Nathalie Kuperman, "Nous étions des êtres vivants", Gallimard, 2010.

A 19 h, Aux "Ecuries" du CentQuatre.