"Relocalisons" lance un appel à une campagne nationale
pour la création, la préservation et l’extension des ceintures vivrières
autour des agglomérations.
« 54 000 ha de terres agricoles disparaissent, chaque année, en France : l’équivalent d’un département est ainsi englouti sous le goudron et le béton, tous les 7 ans. Ces terres sont remplacées, à 50%, par des maisons individuelles et, à près de 20%, par le développement du réseau routier, accompagnant cette expansion. A cela s’ajoute ici un aéroport, là une plate-forme logistique pour la grande distribution, une zone commerciale, etc. [...]
Notre accès à une alimentation produite localement et contrôlable est restreint :
- par sa dépendance aux transports internationaux (au marché de Rungis, on importe entre 80 et 90% de viande de mouton, raisins, haricots verts, fraises, champignons, etc),
- par la faiblesse des stocks alimentaires (4 jours dans les grandes surfaces),
- par l’écrasante domination de seulement 6 groupes de grande distribution,
- par l’accaparement des terres, au profit de la culture d’agro-carburants.
Nous demandons aux responsables politiques :
1) de prendre des mesures efficaces et immédiates pour protéger durablement les zones agricoles; geler tout nouveau projet (immobilier, routier, zones commerciales, fermes photovoltaïques, grandes usines à méthanisation, etc.) sur des terres agricoles, susceptible de les désaffecter temporairement ou définitivement de leur vocation nourricière; insérer la préservation et l’extension des terres vivrières dans des schémas d’aménagement et de développement durable (SCoT, Agenda 21, PLU, PPAEN, ZAP, etc.)
2) d’affecter les terres préservées à l’alimentation des populations locales par une agriculture paysanne et biologique diversifiée (maraîchage, arboriculture, céréales, etc.) dans le respect de l’environnement et de la biodiversité et en économisant l’eau et
les ressources énergétiques.
3) de permettre l’installation de nouveaux/nouvelles paysan-e-s et de paysan-e-s
sans terre , par la location de terres achetées par les départements, les régions
et des coopératives d’achat.
4) de permettre une alimentation saine et de proximité pour les populations locales [...].
5) d’élaborer un projet de développement pérenne de l’agriculture vivrière.
6) de financer, intégralement, une recherche publique agricole indépendante.
Nous demandons à chaque citoyen :
1) de participer à cette campagne, en sollicitant dans chaque ville ses élus,
et les agriculteurs autour de l’agglomération et de nous faire connaître dans sa région
les terres vivrières en danger.
2) de lancer ou d’appuyer partout où cela est possible des initiatives locales qui agissent pour l’agriculture vivrière de proximité.
3) de soutenir financièrement par ses achats l’agriculture et l’alimentation de proximité
et de les soutenir par l’épargne solidaire dans le rachat collectif de terres agricoles orienté
vers l’alimentation locale.
4) de semer des graines, planter des arbres fruitiers partout où cela est possible
en ville et en périphérie urbaine (toits, parcs…).
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