Un autre poète libertaire que Trintignant aurait pu reprendre...
Gaston Couté, poète beauceron (1880-1911).
Petit extrait de son Nouveau Credo du paysan (1911) :
[...] Au dieu du ciel, aux maîtres de la terre,
J’ai réclamé le pain de chaque jour :
J’ai vu bientôt se perdre ma prière
Dans le désert des cieux vides et sourds ;
Les dirigeants de notre République
Ont étalé des lois sur mon chemin,
D’aucuns m’ont fait des discours magnifiques,
Personne, hélas ! ne m’a donné de pain !
Levant le front et redressant le torse,
Las d’implorer et de n’obtenir rien,
Je ne veux plus compter que sur ma force
Pour me défendre et reprendre mon bien.
Entendez-vous là-bas le chant des Jacques
Qui retentit derrière le coteau,
Couvrant le son des carillons de Pâques :
C’est mon Credo, c’est mon rouge Credo !
A savoir : l'occasion du Printemps des Poètes, une quinzaine de projections de Bernard, ni Dieu ni chaussettes, documentaire de Pascal Boucher autour de Bernard, "gardien de la mémoire de Gaston Couté", auront lieu en France (Lunel, Paris, Montpellier, Saint-Aignan, Albertville, Semur-en-Auxois, Tonnerre, Arbois, Saint-Denis, Negrepelisse, Grisolles, Blars, Bouloire, Barbezieux, Parthenay,
Saint-Martin-en-Haut).
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