« "Laissons pousser !" invite les citoyens
à semer des fleurs sauvages sur l’espace
public et à porter un nouveau regard sur
la biodiversité des pavés.
Des mini-prairies de fleurs sauvages se mettent à pousser dans les espaces urbains délaissés.
Des myosotis, des violettes et de la pimprenelle tout aussi sauvages attirent les abeilles sur
les balcons. Et c’est vous, habitants des villes,
qui les plantez en bas de chez vous ou sur
les bords de vos fenêtres.
L’année dernière pour la première édition,
une quinzaine de communes étaient de la partie.
En 2011, elles sont une bonne trentaine d’Ile-de-France et d’ailleurs. Chacune s’engage à distribuer gratuitement à ses habitants les sachets de graines de "Laissons pousser !" et à autoriser
les plantations sur des espaces identifiés.
Ici, ce sont les écoles qui vont semer,
là les amicales de locataires, plus loin, les associations de jardins partagés, ailleurs,
les particuliers-jardiniers…
Parce que la biodiversité est aussi l’affaire des citadins…
La biodiversité n’est pas qu’une affaire de grands espaces naturels, de forêts ou
d’océan. Les villes ont aussi leur rôle à jouer pour sauvegarder la richesse biologique.
Et même le béton peut se faire accueillant pour la nature sauvage. C’est ce qu’entend prouver l’opération Laissons Pousser !, en créant des jardins de poche,
refuges de la faune et la flore dans tous les recoins.
Parce qu’on veut tous de la nature dans nos villes…
Sept Français sur dix estiment qu’il n’y a pas assez de végétal en ville, selon une enquête Unep-Ipsos 2010. Et pour 93,5% des Français, le contact avec les plantes, les végétaux
et les jardins est un aspect important de leur équilibre quotidien. Enfin, en Ile-de-France,
une personne sur trois regrette de ne pas avoir assez de liens avec la nature et les jardins.
Pour encourager les citadins à investir leur quartier…
Jardiner en bas de chez soi peut avoir toutes sortes d’effets secondaires bénéfiques :
faire connaissance avec ses voisins, engager la conversation avec les commerçants, s’approprier son quartier, apprendre à le respecter davantage, vouloir l’embellir
et imaginer toutes sortes de choses pour que la vie y soit plus douce…
Pour ré-apprendre à observer la nature ordinaire…
Tiens, un pissenlit dans une fissure du bitume ! Sublime, cette ortie le long du grillage… C’est fou, c’est la première fois de ma vie que je vois un papillon à ma fenêtre !
Semer la biodiversité en ville, c’est provoquer tout un tas d’événements extraordinaires susceptibles d’émerveiller nos journées. »
> Pour ceux qui veulent revenir aux origines,
libres, non labellisées et encadrées, de la Guérilla jardinière (ou Guerrilla Gardening) :
• l'article de 20minutes sur une action GJ en 2010 à Paris ;
• le site anglais des pionniers du GG ;
• et le premier livre paru en français sur le sujet (mars 2010),
écrit par un GG anglais :
« La guérilla jardinière est une forme d’action directe citoyenne et écologiste, qui utilise le jardinage comme moyen d’action.
Ses activistes occupent des endroits délaissés, dont ils ne sont pas propriétaires, pour y faire pousser des fleurs, des légumes.
Ils récupèrent les terres de la négligence ou du mauvais usage pour leur donner une nouvelle destination. La guérilla jardinière défend le droit à la terre et la réforme agraire. C’est une fronde qui remet en question le régime foncier, interpelle les pouvoirs publics sur leur utilisation. Dans certains cas, c’est un pied de nez au "tout béton" de nos villes, mais c’est ailleurs une revendication pour des cultures vivrières, comme le Mouvement des sans-terre au Brésil, des gens privés de terre. Parfois, cela débouche sur des jardins partagés ou communautaires. [...] »
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