14/02/2011

"Artiviste, que fais-tu ?"

18 février-1er avril • Paris
Art [espace] public, cycle de rencontres-débats et d'expériences singulières, organisé par le Master 2 "Projets culturels dans l'espace public" de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en partenariat avec Stradda, magazine
de la création hors les murs.

« L’artivisme est l’art d’artistes activistes. Il est parfois l’art sans artiste mais avec des militants.
Art engagé et engageant, il cherche à nous mobiliser, à faire prendre position, il propose des outils d’action et de transformation. »

1. QUAND L'ART RENCONTRE L'ACTIVISME :
GÉNÉALOGIE ET CARTOGRAPHIE DE L'ARTIVISME (18 fév)
« Au cœur des sociétés occidentales contemporaines, l’artivisme se déploie en une galaxie où se croisent l’insurrection poétique de John Jordan et du Laboratoire d’Imagination Insurrectionnelle, les performances de Révérend Billy ou Steven Cohen, les canulars médiatiques de Yes Men, les collages planétaires de JR et les flibustiers de la guérilla pâtissière, les détournements de Banksy et du Billboard Liberation Front, les Zones d’Autonomie Temporaire des Space hijackers et de Burning Man et les charges des "hacktivistes" contre les industries culturelles... Une exploration proposée par Stéphanie Lemoine et Samira Ouardi, auteures d’Artivisme. Art, action politique et résistances culturelles (éd. Alternatives). »

2. LABORATOIRE D’IMAGINATION INSURRECTIONNELLE (25 fév)
Expérimenter le pouvoir politique de la créativité. « "Avec l’art, il s’agit de changer le monde, pas simplement de montrer ce qui ne va pas." A l’opposé d’un art politique purement représentatif, John Jordan, artiste activiste, a dédié son travail de création à l’invention de formes poétiques d’insurrection inspirées de l’"action directe non violente" : "En fusionnant art et activisme, on ouvre des espaces pour l’inattendu, l’inimaginable". Instigateur de nombreux soulèvements artivistes à l’instar de Reclaim the Streets, la CIRCA – armée de clowns rebelles – ou encore les machines de désobéissance civile ayant envahi Copenhague lors du sommet climatique de 2009 (Bike Block). »

3. RÊVE GÉNÉRAL (4 mars)
« "Utopiste debout", "Rêve générale", "Je lutte des classes"... Qui n’a pas déjà été confronté-e à ces signifiants papillons autocollants ? Là où d’autres graphistes mettent la force du signe au service du marketing et de la consommation, Gérard Paris-Clavel affirme que le graphisme peut et doit contribuer aux luttes pour la transformation sociale. Avec l’association Ne Pas Plier, ce graphiste lutte pour qu’“aux signes de la misère ne vienne pas s’ajouter la misère des signes". »

4. ARCHÉOLOGIE POLITIQUE DE L’ATTENTAT PÂTISSIER (11 mars)
« Enfant terrible du burlesque, marxiste tendance Groucho, praticien d’un théâtre guérilla onctueux, Noël Godin et les troupes pataphysiques de l’Internationale pâtissière partagent avec les yippies méthodes et buts : tout foutre en l’air, saboter joyeusement le système, répandre l’anarchie. La tarte à la crème, une arme politique ? Le lancer de tarte, un geste artiviste ? Georges Le Gloupier viendra en débattre. »

5. CARTOGRAPHIES ARTIVISTES :
SE RÉAPPROPRIER UNE TECHNOLOGIE DU POUVOIR (18 mars)
« Outil de toutes les guerres, la carte est une technologie de l’autorité dont l’horizon est le contrôle : par elle, il s’agit de localiser et visualiser mais aussi de définir, délimiter, rendre visible ou invisible. En ces temps de surveillance informationnelle généralisée, ils sont nombreux, artistes-activistes et activistes-artistes, à y voir le lieu d’une lutte stratégique et l’occasion d’une production tactique d’outils de résistance. Stany Cambot, architecte artiviste, initiateur du groupe Échelle Inconnue, présentera des projets visant à "combattre, avec la ville que l’on voudrait et qui ne figure pas au cadastre, la ville qui y figure". »

6. ECO-TACTIQUES POUR REPENSER L’ESPACE PUBLIC (25 mars)
« La question de la richesse, de sa nature et de son partage, est devenue une problématique écologique. Suivant cette redéfinition du commun et du juste, certains artistes font de l’écologie leur terrain d’intervention. Olivier Darné, fondateur du Parti Poétique, contribue avec son projet de Banque du miel à repenser la question de la valeur. La revalorisation du patrimoine territorial en trésor environnemental est aussi la voie explorée par les artivistes du guerilla gardening. »

7. JR : WOMEN ARE HEROES ? (1er avril)
« Des banlieues parisiennes aux favelas brésiliennes, des bidonvilles du Kenya aux rues de Delhi, JR colle dans l’espace public des portraits géants d’anonymes. Quel sens donner à l’héroïsation des femmes qu’il nous fait découvrir ? »

Chaque vendredi, 19h-21h. Sorbonne (amphi de gestion),
1, rue Victor-Cousin, Paris 5e. Entrée libre après inscription.

>Pour en savoir plus et s'inscrire.
>Le programme (pdf).

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