26/10/2010

En novembre, "Silence" libère le bio

Au sommaire de S!lence de novembre
Un dossier sur « Sortir de la bio industrielle : une urgence sociale ! » (du bio en batterie ? ; importer des femmes pour exporter du bio ? ; la bio est-elle socialement fréquentable ? ; Spy Games à Garaufou, une enquête en hypermarché). Des articles : Dix ans pour une culture de non-violence (entretien avec Yvette Bailly, membre du Mouvement pour une alternative non-violente, présidente de la Coordination française pour la Décennie) ; La Grée : un collectif de plein gré ; collectif de "Ne pas plier" d'Ivry ; Les Vagabonds de l'énergie (tour du monde des solutions énergétiques)... Des brèves (alternatives, agri-bio, santé, éducation, nucléaire, femmes, nord/sud, décroissance, habitat, agenda, livres, petites annonces...).

EDITO de Silence
« [...] Le dossier de ce mois illustre comment le label "bio" n'est pas à lui seul toujours suffisant pour garantir des modes de production qui respectent l'ensemble de nos valeurs écologiques et sociales. On peut acheter du bio hors-saison et ayant parcouru des milliers de kilomètres, l'affaire est entendue. Mais, pire encore, l'enquête de Philippe Baqué nous révèle en quoi "bio" peut rimer parfois avec agriculture industrielle, esclavagisme social et élevage concentrationnaire. Cela montre que la consommation de produits "bio" se doit d'être complétée d'autres critères : le caractère social et équitable des aliments que l'on achète, et leur proximité géographique. Alors, peut-on arriver à tout concilier : faire du bio local et équitable ?
Pour commencer, on s’aperçoit rapidement que si l'on privilégie le local, en achetant directement à un producteur (sur un marché, via une AMAP…), il est facile de faire de l'équitable : le producteur est libre de fixer le prix qui lui semble juste, le consommateur est libre de l'accepter ou non. Et on peut même discuter ! Le contact direct permet d'échanger sur bien des sujets et de s'arranger au-delà de l'acte d'achat. Il nous reste ensuite à inciter ce local équitable à devenir bio. En étant en relation directe avec un producteur, il est possible de l'encourager à passer à la bio. Par exemple, des systèmes de paniers avec paiement à l'avance sont des outils pouvant soutenir un producteur dans sa démarche de conversion à la bio, sur la durée, par la promesse de débouchés.
Pour sortir de la bio industrielle, l'enjeu n'est-il pas de s'associer (entre producteurs, consommateurs et pouvoirs publics) pour apparaître davantage et inventer ensemble des moyens de diversifier l'offre bio-locale ? »
Michel Bernard

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