Extrait de l'appel "Mille Cancún
pour une justice climatique" de Via Campesina.
« [...] Nous demandons à la CCNUCC/ UNFCCC (Convention-cadre des Nations unies sur les Changements climatiques) de reprendre à son compte les propositions de la Conférence des peuples de Cochabamba et de rejeter toute solution fausse mitonnée pour le moment.
Entre autres :
• Défense des droits de la terre et de la forêt :
la REDD + initiative (Réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts dans les pays en développement) devrait être rejetée. Protéger les forêts et replanter les forêts dégradées est
une obligation de tous les gouvernements sans pour autant limiter l’autonomie, les droits et le contrôle des peuples autochtones et des paysans sur leurs terres et leurs territoires et sans que cela serve d’excuse pour que d’autres pays et entreprises puissent continuer à polluer et à planter des monocultures. C’est pourquoi, les droits territoriaux et culturels des peuples autochtones et des paysans devraient être explicitement reconnus dans tout accord sur le climat.
• Rejeter la géo-ingénierie : les propositions à grande échelle pour altérer délibérément le climat, telles que le biochar (charbon de bois) et les plantes OGM supposées augmenter la réflectivité et la résistance à la sécheresse, la chaleur et au sel ;
la fertilisation des océans ou la création de nuages ne sont pas des solutions et entrainent uniquement de nouveaux problèmes ingérables. La géo-ingénierie n’est qu’un exemple parmi d’autres de la façon dont les transnationales cherchent à jouer avec l’avenir de la planète
et de l’humanité afin de générer de nouvelles sources de profit.
• Rejeter tous les Systèmes d’échange de quotas d’émission de dioxyde de carbone et les Mécanismes pour un Développement propre (CDM en anglais) : le marché du carbone s’est avéré extrêmement lucratif en termes de création de dividendes pour les investisseurs mais a complètement échoué pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans le “marché du carbone” nouvellement inventé, le prix du carbone continue à baisser drastiquement ce qui encourage encore plus de pollution.
Tous ceux qui émettent du carbone devraient localement réduire leurs émissions plutôt que négocier leurs droits à polluer.
• Rejeter toute participation de la Banque mondiale à la gestion des fonds
et des politiques ayant trait au changement climatique. [...] »
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