12/06/2009

Gérer l'autorité ? Pas d'la tarte !

En 2005, le Groupement d'action et de réflexion anarcho-syndicaliste (GARAS), groupe sarthois, publiait la brochure L'autogestion, c'est pas de la tarte (scan de mauvaise qualité mais quand même lisible, téléchargeable ici).

En annexe de cette brochure, un tableau pratique Comment se débarasser des chefs ? (téléchargeable ici), qui donne quelques pistes de réflexion sur la gestion de l'autorité dans une communauté libre et autogérée (squats, etc.). Le doc, fait-mains, est bien sûr très succinct mais appelle à réfléchir sur les pratiques quotidiennes, les risques d'excès de pouvoir dans un collectif et comment y remédier (soyons fou !). Différents types de "pouvoirs/autorité" sont listés (initiative, information, compétence, présence, parole, coordination).

Extrait :
Pouvoir "Initiative" :
>risque d'excès de pouvoir : 1 personne a cette capacité dans le collectif. Elle tire le groupe, l'entraîne, lui donne de l'énergie. Elle paraît infaillible. Quand elle n'est pas là, le collectif est un peu inerte/paumé.

> lutte contre cet excès (par celui qui risque de l'exercer, inconsciemment) : se mettre en retrait, ne pas se jeter systématiquement sur le premier truc à faire, quitter momentanément le groupe, montrer ses failles, être moins exigeant(e)/plus tolérant(e)/plus confiant(e) envers les autres membres du collectif, cesser de craindre que, sans lui, les choses seront forcément mal faites.

> lutte contre cet excès (par les "dominé(e)s" potentiel(le)s) : prendre confiance en soi, se jeter à l'eau, ne pas se reposer sur l'énergie/les idées/la toute puissance d'un(e) seul(e).

> Solution collective : créer un climat de confiance où l'on accepte les tentatives, les échecs, les faiblesses. Ça peut, aussi, être identifier collectivement les différentes choses à faire ou à prendre en main, et formuler clairement, pour chacune, qui s'en charge, histoire de montrer puis d'éviter que toutes les tâches soient accaparées pour un(e) seul(e) ou quelques-un(e)s.

En marge de ce tableau (réalisé par la Caravelle, squat de Marseille, je crois), quelques remarques critiques et compléments sur les idées qui y sont exprimées.

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